Lors de l'ouverture de la quatrième édition du Forum international de la finance tenu hier à l'hôtel El Aurassi, le ministre des Finances M. Karim Djoudi, a dressé un point de la situation macro-économique de l'Algérie qui, selon lui, "s'apprécie dans une croissance continue du PIB hors hydrocarbure qui a atteint 6,4% en 2007". Devant un panel de personnalités du domaine financier, tels les P-DG des différentes banques algériennes et notamment l'ancien conseiller et président de la Suisse M. Joseph Deiss, le grand argentier du pays a noté que "cette croissance a permis de réduire fortement le niveau de chômage qui est passé en 1999 à 29,24% à 17,65% en 2004 et à 11,8% en 2007". Il a ainsi expliqué que cette croissance s'est accompagnée de trois flux financiers importants dans l'économie, à savoir une politique budgétaire expansionniste, un flux de crédit à l'économie et aux ménages croissant affecté à 80% au secteur privé et pour financer à 50% leurs investissements et enfin un flux d'investissement direct ou en partenariat étranger constant et croissant permettant la création d'emplois, la croissance des revenus distribués, l'augmentation de la production … M. Djoudi a indiqué encore que "pour sécuriser l'action de développement, les indicateurs macro-financiers de sécurité financière ont été confortés par la réduction de l'endettement extérieur global à 3,7% du PIB, aussi par la croissance et la sécurisation de nos réserves de change". Pour ce qui est du Forum international de la finance, le ministre a souligné que "cet événement a pour ambition de servir d'espace d'échange et de rencontres entre les experts de dimension internationale du secteur bancaire et financier". D'après lui, les thèmes choisis pour cette édition (marchés financiers, bourse, financement des investissements, l'assurance et la bancassurance…) sont des thèmes essentiels pour le développement de l'Algérie en général et de son secteur financier en particulier. Cependant dans son allocution, le premier responsable du secteur des finances a tenu à préciser que "la maîtrise de la gestion efficiente des différents métiers du secteur de la finance, passe par une amélioration qualitative et quantitative des compétences à travers une politique de formation réfléchie et permanente", a-t-il dit en ajoutant que "nous attachons une grande importance à ce que les responsables s'investissent de façon particulière pour mettre la formation au tout premier rang de leurs préoccupations".Dans cette perspective, d'ailleurs, un programme ambitieux de formation et de perfectionnement du personnel du secteur a été mis en place en s'appuyant sur les institutions relevant du ministère des Finances et sur la coopération internationale. "C'est dans le secteur de la formation bancaire et celle des équipes de gestion de projets que nous souhaitons l'établissement d'une étroite collaboration avec les Suisses", a conclu dans ce sens le ministre. De son côté, M. Deiss a donné un aperçu sur la situation économique de la Suisse, et les accords de partenariat conclus entre l'Algérie et la Suisse.