Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, mardi à Alger, le ministre de la Justice, garde des Sceaux de la République du Mali, Mamadou Ismaïl Konate, indique un communiqué des services du Premier ministre. Lors de cette rencontre, les questions liées aux relations de coopération dans le domaine judiciaire ont fait l'objet d'un "échange de vues fructueux" et les deux ministres de la Justice ont convenu, dans ce cadre, d'''approfondir les relations existantes qui, du reste, sont très bonnes, et ce, conformément aux décisions prises lors de la 12ème session de la Grande commission mixte de coopération", précise-t-on de même source. La rencontre a, par ailleurs, permis un échange de vues sur "les priorités de l'heure, sur les mécanismes à privilégier, ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre, en commun, à l'effet de consolider les efforts des pouvoirs publics dans la prise en charge des situations socioéconomiques et humanitaires induites par le retour progressif à la paix, à la sécurité et à la stabilité" au Mali. S'exprimant à ce sujet, et tout en mettant en avant "l'intérêt recherché à travers la conjugaison des efforts de chacune des parties", le Premier ministre a tenu à souligner "la fidélité de l'Algérie à ses principes et à ses engagements, position qui demeure une exigence de son peuple aussi bien que de ses dirigeants". L'entretien s'est déroulé en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Signature d'un protocole de coopération L'Algérie et le Mali ont signé dimanche à Alger un protocole de coopération dans le domaine juridique et judiciaire. Ce protocole a été signé par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh et son homologue malien, Mamadou Ismaila Konate. A l'issue de la cérémonie de signature, M. Louh a affirmé que ce protocole constituait "un nouveau jalon visant l'échange d'expériences et le renforcement de la coopération entre l'Algérie et le Mali dans le domaine juridique et judiciaire, notamment en matière d'accélération de l'exécution des commissions rogatoires". Le ministre a annoncé que des experts algériens devraient se rendre ultérieurement à Bamako, en vue d'assister leurs homologues maliens dans le processus de modernisation du secteur de la Justice, à travers l'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC), y compris pour la délivrance du casier judiciaire, outre l'organisation de sessions de formation au profit des juges antiterroristes des deux pays et l'échange d'expériences. Dans ce contexte, M. Louh a mis l'accent sur l'impérative mise à jour de la convention, signée entre l'Algérie et le Mali en 1983, afin de l'adapter aux nouveautés enregistrées dans le domaine juridique et judiciaire. Il a appelé, en outre, au renforcement de la coopération bilatérale, d'autant que la situation actuelle exige "la conjugaison des efforts en vue de relever les défis sécuritaires et à leur tête la lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources de financement en particulier dans la région du Sahel, ainsi que la nécessité de lutter contre le criminalité, sous toutes ses formes". Le garde des Sceaux a passé en revue les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, rappelant dans ce sens les principaux volets de l'approche globale adoptée par l'Algérie en matière de lutte antiterroriste et l'importance de la coopération internationale dans ce domaine. M. Louh a évoqué les étapes franchies par l'Algérie en matière de réforme et de modernisation de la justice et l'adaptation de son système juridique avec les nouveautés enregistrées à l'échelle internationale, soulignant "le grand intérêt accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la consécration de ces réformes pour l'édification de l'Etat de droit".
Le Mali disponible à élargir les domaines de coopération Le ministre malien a exprimé la disponibilité de son pays à élargir les domaines de coopération bilatérale, notamment le domaine judiciaire, et la volonté de tirer profit de l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. Il a également mis en avant l'importance de "la formation continue des juges antiterroristes, et des agents de la Police judiciaire et ceux de la Police des frontières". Le ministre malien a insisté, en outre, sur l'importance de la coordination et de la coopération bilatérale dans la lutte antiterroriste, préconisant "davantage de vigilance". Après avoir salué l'expérience "réussie" de l'Algérie dans la modernisation du secteur de la Justice, M. Mamadou a souligné "l'impact positif de cette modernisation sur la gestion des différents secteurs au Mali, notamment au volet financier". Accompagné du ministre de la Justice, M. Mamadou a visité le centre de personnalisation de la puce de signature électronique où il a reçu des explications sur le fonctionnement de cette structure et les facilités administratives offertes au citoyen.