La compagnie British Petroleum est un exemple à suivre en matière d'investissement et de confiance qui s'est établie avec l'Algérie. Ce géant pétrolier ne cesse de progresser et ses intentions n'ont jamais été ébranlées, y compris, par les années dures que l'Algérie a connu lors de la tragédie nationale. Le montant des investissements consentis jusque-là dans le domaine pétrolier est plus que révélateur de l'intérêt porté au marché algérien. Plus de 4 milliards de dollars sont ainsi engagés par BP en partenariat avec Sonatrach. BP compte investir 100 millions de dollars annuellement sur trois ans, soit 300 millions de dollars dans l'exploration. Ces investissements touchent trois périmètres décrochés par le groupe britannique lors du dernier round lancé en matière d'exploration. BP compte, également investir dans le domaine des énergies renouvelables en Algérie. Les efforts du groupe britannique sont mis en avant par les participants à la Conférence sur la réalité et les perspectives des relations algéro-britanniques organisée à l'Institut royal britannique des Affaires internationales (Chatham House) à Londres. L'ambassadeur d'Algérie au Royaume-Uni et en République d'Irlande, Mohammed Salah Dembri a cité, justement, les performances du groupe BP en Algérie qui devraient inspirer les opérateurs britanniques. " Il faut prendre exemple sur l'expérience de British Petroleum (BP) qui a misé sur l'Algérie vers la fin des années 90 pour occuper, aujourd'hui une place à laquelle il sera difficile à ses concurrents d'y accéder " a déclaré l'ambassadeur d'Algérie. L'image de l'Algérie longtemps altérée, a eut certes des répercussions sur le niveau des investissements et la présence des entreprises étrangères en Algérie. A présent, la situation a évolué et l'ambassadeur Mohamed Salah Dembri a mis en exergue ce volet important. La vision à l'égard de l'Algérie doit changer car le pays, actuellement " mobilise aujourd'hui, ses ressources humaines et matérielles pour l'édification d'un pays prospère et d'une économie moderne fondée sur le libéralisme ". Pour Dembri, les relations bilatérales sont appelées à progresser davantage, notamment après le nouvel élan insufflé en juillet 2006 par la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Royaume-Uni. La présence d'entreprises britanniques, notamment dans le domaine financier s'est accrue depuis. La banque HSBC s'est installée en Algérie ce qui "traduit le progrès enregistré dans les relations bilatérales", a souligné Mohamed Salah Dembri ajoutant que le choix par des compagnies britanniques de renom tel GlaxoSmithKline d'investir le marché algérien, constitue un enjeu majeur pour l'avenir des relations algéro-britanniques. Aussi, les relations entre Alger et Londres sont frappées du sceau de la réciprocité. Ainsi, la Grande Bretagne n'a pas manqué d'ouvrir son marché interne à la Sonatrach pour la commercialisation du gaz algérien au même titre que " l'Algérie ouvre la porte aux compagnies et aux investisseurs britanniques " a fait remarquer Mohamed Salah Dembri. Un exposé exhaustif des opportunités d'affaires en Algérie par la délégation qui a participé à cette conférence, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. La partie britannique a souligné à cet effet, que l'Algérie qui s'est redressée après des années d'instabilité, est un grand chantier aujourd'hui en faveur du programme quinquennal lancé par le président de la République. Une occasion à saisir par les firmes britanniques car " les opportunités d'investissement extraordinaires sont réelles ".