Par Saïd B. L'Algérie a de tout temps prôné le règlement pacifique des conflits et crises dans le monde. Et dans ce même ordre d'idées l'Algérie a toujours tenté d'aider le Yémen à surmonter la situation que traverse ce pays arabe . D'ailleurs pas plus tard qu'au mois de mars dernier, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a réitéré l'appel de l'Algérie "aux belligérants yéménites pour tourner la page des hostilités et de la guerre et opter pour le dialogue, la solution politique et la réconciliation afin de surmonter la crise", indiquant que de grands espoirs étaient fondés sur la reprise du dialogue et des négociations entre les frères yéménites, en vue de parvenir à un consensus politique garantissant l'unité, la souveraineté et la stabilité du Yémen et réaliser les aspirations du peuple yéménite frère. Par la faute de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite qui au lieu de proner la paix ajoute de l'huile sur le feu et c'est l'urgence alimentaire et sanitaire qui appelle les consciences aujourd'hui au Yémen. Là, il faut bien reconnaître la grande responsabilité dans ce conflit pour ne pas dire la mauvaise ingérence des saoudiens qui, au lieu de régler le conflit, sème le chaos et plonge le Yémen dans une obscurité totale. Le constat du chef des opérations humanitaires de l'ONU dans ce pays est plus illustratif de la situation grave que vit la population yémenite. Le Yémen est un pays qui s'effondre en raison de la guerre, de la famine et d'une épidémie meurtrière de choléra, a dénoncé le chef des opérations humanitaires de l'ONU. "Le temps est venu" de mettre fin à la plus grande urgence alimentaire au monde et de ramener le Yémen sur le chemin de la survie, a déclaré Stephen O'Brien devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "La crise n'est pas en train de venir, elle n'est pas imminente, elle est là aujourd'hui sous nos yeux, et les gens ordinaires en paient le prix", a ajouté le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Affaires humanitaires. "Les habitants au Yémen sont soumis aux privations, à la maladie et à la mort sous les yeux du monde entier", a-t-il dénoncé. La crise s'intensifie jusqu'à "l'effondrement social, économique et institutionnel complet" de ce pays pauvre, selon le responsable de l'ONU. Le Conseil de sécurité a échoué à rapprocher les deux parties pour mettre fin à la guerre civile qui ravage le pays depuis deux ans. Plus de 8.000 personnes sont mortes depuis le lancement en mars 2015 d'une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa. Depuis le début du conflit, 17 millions de personnes sont confrontées à des pénuries de nourriture, dont près de 7 millions sont proches de la famine, dans un pays très dépendant de l'importation de nourriture. En outre, depuis la fin avril, une épidémie de choléra a tué 500 personnes et en a contaminé 55.206 autres, dont un tiers d'enfants, selon l'ONU. La maladie pourrait encore toucher quelque 150.000 personnes dans les six prochains mois. Et là, il faut aussi reconnaître la grande responsabilité de la coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite dans cette situation qui prévaut au Yémen. Pour le moment, c'est vraiment désolant de constater qu'aucun progrès n'a été obtenu pour relancer des négociations de paix ou obtenir un accord pour régler la situation dans ce pays arabe. D'ailleurs, l'une des personnalités algériennes les plus au courant de la situation qui prévaut dans cette région, à savoir l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Lakhdar Brahimi, n'a pas hésité à déclarer récemment à Oran que la région arabe traverse une période "la plus difficile de son histoire à cause de la fitna sectaire" engendrant les conflits et les guerres. L'ex-ministre des Affaires étrangères et Envoyé spécial de l'ONU a estimé, que plusieurs pays arabes, notamment ceux situés en Asie, "passent par une étape très cruciale de leur histoire causée par la fitna entre sunnites et chiites (Syrie, Irak et Yémen)". Il a en outre souligné que le Yémen souffre "d'une guerre civile qui lui a été imposée et qui entraîne le peuple dans une grande misère." Ces fitnas, a-t-il relevé, ont eu pour conséquences ces interventions étrangères. Et de ces interventions étrangères d'aucuns savent que c'est la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite, un " pion " des USA qui s'attaque à l'Iran et ce, d'aucuns " novices " de la politique le savent…. Et la position de l'Algérie est toujours la même à propos des conflits et crises dans le monde à savoir prôner le règlement pacifique. Et dans ce contexte particulier, et pas plus tard qu'au mois d'avril dernier, l'ambassadeur du Yémen à Alger Mohamed Aloui El Yazidi n'a pas hésité à saluer le souci de l'Algérie d'aider son pays à surmonter la situation difficile qu'il traverse. Le diplomate yéménite qui a été reçu par le président du conseil de la nation Abdelkader Bensalah a évoqué la situation qui prévaut au Yémen et les efforts consentis pour le rétablissement de stabilité et salué le souci de l'Algérie d'aider son pays à surmonter cette situation difficile. Pour sa part, M. Bensalah a assuré que l'Algérie ne ménagera aucun effort pour que cesse l'effusion de sang au Yémen et que ce pays frère puisse préserver son unité. Sans commentaire.