Les participants au séminaire régional sur l'amélioration de l'élevage dans les régions sahariennes ont mis l'accent, mercredi à Ouargla, sur la nécessité de faire un diagnostic des contraintes entravant le développement de l'agriculture, en général, et de l'élevage, en particulier, pour leur apporter les solutions adéquates. Ce séminaire régional qui a été organisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en coordination avec le Commissariat au développement de l'agronomie dans les régions sahariennes (CDARS) de Ouargla, a regroupé plusieurs experts et agronomes, des cadres et responsables des secteurs de l'agriculture de wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud du pays. Les recommandations issues de cette rencontre ont appelé à la réunion des conditions devant permettre le développement de l'élevage, à travers, notamment la protection du milieu physique, la réalisation de forages et l'élaboration d'inventaires faunistique et floristique. Le recensement des éleveurs et des exploitants, la réalisation d'études socio-économiques et stratégiques, l'identification des systèmes d'élevage, l'étude de la situation des parcours et de la dégradation de l'écosystème, font partie également des recommandations préconisées lors de cette rencontre. Les séminaristes ont recommandé la création de nouvelles zones agricoles et d'instances chargées des questions liées au sol, à l'eau, au couvert végétal et à la faune, en plus des énergies renouvelables (solaire et éolienne), ainsi que la création d'une cellule technique de suivi et d'évaluation. L'élevage est inégalement réparti d'Est en Ouest en relation avec la richesse des pâturages; l'élevage bovin domine à l'Est tandis qu'à l'Ouest c'est l'élevage ovin associé au caprin qui est privilégié On retrouve dans les régions nord du pays environ 80 % de l'effectif bovin avec 53 % à l'Est, 24 % à l'Ouest et 23 % au Centre. Dans la plupart des cas, la structure du troupeau se présente comme suit : vaches laitières, jeunes femelles, jeunes mâles et taureaux reproducteurs représentant respectivement 56%, 18% , 15% et 11% d'après les chiffres du ministère de l'Agriculture. L'élevage bovin constitue une source de revenus conséquente pour les agropasteurs des régions telliennes, qui compense les faibles bénéfices de l'agriculture dus aux surfaces cultivées restreintes et qui contribue à l'extension de cet élevage sur les terres communautaires offrant des UF gratuites et entraînant un surpâturage dangereux.