L'agriculture saharienne constitue une sérieuse option pour l'Algérie dans sa quête d'une auto-suffisance alimentaire. Son développement est susceptible, en effet, de mettre fin à la dépendance de notre pays vis-à-vis de l'Europe en matière de produits agricoles. Conscients de cette réalité, les pouvoirs publics ont commencé à lui accorder un intérêt particulier. Ainsi, près de six milliards de DA ont été débloqués au titre de l'exercice 2009 pour le développement de l'agriculture saharienne dans 10 wilayas du pays. C'est ce qu'a révélé lundi à l'APS le commissaire au développement de l'agronomie saharienne (CDARS) de Ouargla. Intervenant en marge des travaux de l'atelier sur les programmes agricoles financés au titre du budget d'équipement et du fonds de lutte contre la désertification et le développement du pastoralisme dans les steppes (FLDDPS), le commissaire a indiqué que ce montant devrait permettre la réalisation de 271 projets. Ces projets concernent. selon le responsable, la création de laiteries, la réalisation et l'équipement de forages pastoraux et d'irrigation agricole, l'ouverture de pistes agricoles, de réseaux d'électrification, la mise en place de brise-vent, susceptibles de donner un nouveau souffle au créneau agricole dans ces régions. Le commissaire au développement a fait part également de la création de 155 étables pour l'élevage ovin, bovin, caprin et avicole, dont une partie de ces entités est réservée à la femme rurale.Le représentant du ministère de l'agriculture et du développent rural (MADR), Rabah Abdenacer, a dans son intervention mis l'accent sur la nécessaire réalisation de ces opérations dans les délais impartis en vue de développer le créneau agricole, créateur de richesses et pourvoyeur d'emplois pour le monde rural. Les agricultures du Sud bénéficient ainsi depuis un moment d'intéressantes facilités et d'aides conséquentes. De même, les investissements dans ce créneau sont particulièrement encouragés. Il faut savoir que des périmètres aménagés existent déjà dans le Sud, notamment à Ghardaïa et à Adrar, et que l'agriculture saharienne recèle de véritables potentialités et opportunités en termes d'avantages comparatifs et d'accessibilité. Les projets d'investissement lancés jusque-là ont donné de très bons résultats, de l'avis général. Aujourd'hui, plusieurs régions du pays sont approvisionnées en fruits et légumes à partir d'Adrar, de Biskra et de Laghouat, notamment en hiver. Avec les avantages accordés aux investisseurs dans le cadre du programme spécial Sud, l'agriculture saharienne se développera davantage, promettent les responsables du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. C'est que le principal problème auquel font face, depuis quelques années, les agricultures de cette région, à savoir le manque de ressources hydriques, est en voie de règlement avec les nombreux forages réalisés çà et là et ceux qui le seront dans un futur proche. Peut-on dire, dès lors, que l'avenir de l'agriculture est dans le Sahara ? Oui, répondent des professionnels du secteur qui soulignent que les zones oasiennes disposent d'énormes potentialités agricoles. De même, à Tamanrasset, où d'importantes nappes phréatiques ont été localisées. Elle est considérée comme l'une des régions sahariennes les plus propices à l'activité agricole. Dalila B