Les cours du pétrole étaient orientés en légère hausse mardi en Asie, les prix continuant à se stabiliser après cinq semaines de baisse consécutive. Vers 04H50 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en août, gagnait 11 cents à 43,49 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en août, progressait de 15 cents, à 45,98 dollars. "Les prix montent en raison d'achats à bon compte", a estimé Dongyul Lim, de CMC Markets. La possibilité d'une hausse de la production américaine continue de peser sur les prix. Mais à court terme, ils sont soutenus par une baisse de la production liée à la tempête tropicale Cindy dans le Golfe du Mexique, a-t-il ajouté. Cindy a provoqué l'évacuation de 40 plateformes dans le Golfe du Mexique la semaine dernière, ce qui pourrait avoir un impact sur les chiffres des réserves américaines de brut que le gouvernement annoncera cette semaine. Le groupe S&P Global Platts table sur une baisse de 3,25 millions barils. En dehors de ce facteur conjoncturel, sur le long terme, la production américaine de brut continue de constituer une menace pour les cours, puisqu'elle se situe actuellement au plus haut depuis août 2015, a déclaré Geoffrey Craig, de Platts.
Le marché tente de se stabiliser Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse lundi, poursuivant leur stabilisation et profitant d'achats à bon compte après plusieurs semaines de forte chute des prix de l'or noir. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a pris 37 cents pour clôturer à 43,38 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 45,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le WTI, "on a perdu 10 dollars en un mois en raison des inquiétudes sur la hausse de la production aux Etats-Unis et dans quelques pays comme le Nigeria, de nature à annuler les efforts de l'Opep", a relevé Gene McGillian de Traduction Energy. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays producteurs de brut non-membres du cartel ont décidé en mai de reconduire jusqu'en mars 2018 leur accord sur une réduction de l'offre de 1,8 million de barils par jour (mbj). Mais le marché, observant que les réserves d'or noir restent à un niveau élevé dans le monde, se languit de voir les effets de cette décision et les cours du pétrole échangé à New York sont descendus la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis août. "Il semblerait que la pression sur les cours du brut se soit un peu allégée au cours des dernières séances, beaucoup estimant qu'on avait déjà bien intégré les derniers développements dans les prix. Mais est-ce juste le marché qui tente de reprendre sa respiration ou va-t-on descendre encore plus bas? On attend de voir", a relevé M. McGillian.
Conséquences des tempêtes "Après tout le pessimisme ressenti sur le marché au cours des deux dernières semaines, on observe un peu d'intérêt de la part d'investisseurs qui veulent profiter des prix moins élevés en ce début de semaine", a avancé de son côté Matt Smith de Clipper Data. Les cours étaient aussi aidés lundi par "un accès de faiblesse du dollar", selon l'analyste. La devise a perdu de la vigueur juste après la diffusion des chiffres sur les commandes de biens durables aux Etats-Unis, qui ont baissé plus que prévu en mai du fait d'une chute du secteur des transports. Or un billet vert moins cher rend plus attractifs les achats de pétrole libellés en monnaie américaine. Par ailleurs, "avec les tempêtes qui ont frappé la semaine dernière la zone du golfe du Mexique (aux Etats-Unis), et les conséquences que cela a pu avoir sur les ports, cela pourrait jouer sur les réserves de brut dans le pays", a rajouté Matt Smith. Pour les analystes de Commerzbank, le rebond des cours relève toutefois surtout d'un mouvement technique car les informations sur le marché du brut restent négatives. "Les producteurs de pétrole aux Etats-Unis par exemple ont poursuivi leur série record d'une augmentation de l'activité de forage pour la 23e semaine de suite", ont-ils relevé. "Il est probable que le repli des prix du WTI sous les 45 dollars le baril ne se reflète pas tout de suite dans l'activité de forage dans la mesure où il faut toujours plusieurs semaines entre la préparation et le forage en tant que tel", ont-ils ajouté.