Les prix du pétrole baissaient un peu lundi en cours d'échanges européens, les investisseurs débutant la semaine sur une note prudente dans un marché toujours lesté par l'offre surabondante d'or noir. Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de septembre cédait 22 cents à 48,60 dollars. Mercredi dernier, les cours avaient tenté de rebondir, un mouvement déclenché par l'annonce d'une baisse plus forte qu'attendu des réserves de pétrole brut aux Etats-Unis. Le cours du Brent était même monté à son niveau le plus élevé en deux mois et demi, à 53,64 dollars. Mais les cours du Brent comme du WTI ont terminé vendredi sur une deuxième baisse hebdomadaire consécutive, a relevé David Madden, analyste chez CMC Markets. En effet, la surabondance de l'offre mondiale continue de plomber les marchés. Et "alors que les membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont mis d'accord pour limiter leur production, certains d'entre eux l'ont en fait augmentée", a relevé M. Madden. En outre, la production américaine reste aussi abondante et sur une trajectoire de croissance, comme l'a montré la hausse du nombre de puits de forage aux Etats-Unis en activité la semaine dernière, ont rapporté des analystes. Et pour Sam Sinclair, analyste chez Inenco, les cours du brut souffraient également lundi de "l'annonce de données montrant un ralentissement de l'activité des raffineries chinoises, vue comme un baromètre clef de la demande asiatique".
Recul en Asie Les cours du pétrole reculaient légèrement lundi en Asie, les marchés s'inquiétant de l'aggravation des tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord autour de ses ambitions nucléaires. Vers 03h45 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en septembre, perdait un cent à 48,81 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en octobre, cédait huit cents, à 52,02 dollars. "La Corée du Nord devrait continuer de faire les gros titres et être un des facteurs déterminants des tendances du marché", a déclaré le cabinet Capital Economics. "Tout d'abord, il y a l'échéance fixée par la Corée du Nord elle-même à la mi-août pour l'élaboration de son projet de tirer quatre missiles près (du territoire américain de) Guam. Puis on a les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud qui approchent et qui pourraient aggraver les tensions", a relevé Greg McKenna, analyste chez AxiTrader. Les investisseurs vont aussi regarder de près les minutes d'une réunion de la Réserve fédérale américaine qui doivent être publiées mercredi dans l'espoir d'y déceler des indices sur le calendrier d'une prochaine hausse des taux américains, ajoute Capital Economics. Toute augmentation des taux renforce le dollar, ce qui a pour effet de renchérir les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises, l'or noir étant libellé en monnaie américaine. "Nous nous attendons toujours à ce que la Fed attendent décembre pour augmenter à nouveau les taux".