La rentrée scolaire 2017-2018 coïncide avec les fêtes de l'Aïd el Adha et il va sans dire que question dépenses les malheureux citoyens devront se sacrifier, une fois de plus, après avoir été saignés déjà par le Ramadhan qui a coïncidé avec le début de l'été et les vacances ! Ali B., un émigré vivant en Europe, remarque qu'en Europe justement, ce sont à ces périodes de fêtes ou de rentrée sociale qu'on constate une certaine baisse des prix avec des tarifs attractifs pour aider les faibles et moyennes bourses, mais ici, chez nous, je constate le contraire et le comble, conclut-il, c'est que chacun jette la balle sur l'autre pour expliquer ces hausses vertigineuses des prix et ce, non pas seulement des articles scolaires, mais des fruits et légumes sans parler des moutons !... ". Pour sa part, cette dame " sportive " exerçant dans une institution justement sportive de l'Etat déclare la mort dans l'âme : " J'ai sacrifié l'achat du mouton devant la cherté de ses prix pour " économiser " afin d'assurer les habits et les fournitures scolaires des enfants. Mais, observe-t-elle, je vois bien qu'il n'y a que les marchés " informels " qui affichent certains prix abordables, car à Ardis, du côté de la Sablette ou à Bab Ezzouar au Centre commercial, et même à Carrefour, à Bab Ezzouar aussi, bien qu'on annonce des prix revus à la baisse, mais j'ai fait le compte et j'ai trouvé que pour un seul enfant, il va falloir dépenser au moins 10.000 DA alors que faire avec trois enfants en primaires et une étudiante en 2eme année universitaire ? Je vous laisse le soin de commenter vous-même a-t-elle conclu, très affectée. On constate donc que ce sont les familles avec trois ou quatre enfants scolarisés qui sont les plus touchées par ces dépenses. De fait, et avec un petit tour dans les différents points de vente de fortunes et des centres commerciaux, les prix des affaires scolaires sont loin d'être abordables. Jugez-en : un simple cartable coûte au minimum 1 500 DA alors qu'un cartable à roulettes, par exemple, varie entre 2. 500 à 7000 selon, la grandeur ou la marque de celui-ci. Chez les commerçants des marchés informels on les trouve entre 700 DA à 1.500DA. Une trousse à stylos est affichée entre 150 DA la plus petite qui soit, à 900 DA, la plus luxueuse. Des rapporteurs, sont cédés entre 45 et 90 DA, c'est selon les points de vente entre commerçants et centres commerciaux. Une simple règle affiche des prix allant de 50 à 120 DA en moyenne alors qu'une ardoise coûte entre 550 et 650 DA. Question prix des cahiers, un 32 pages se vend jusqu'à 45 DA. Un 96 pages coûte environ 55 DA alors qu'un 228 pages coûte entre 100 et 1250 DA. Quant aux tabliers, on trouve des prix selon la matière et le modèle allant de 700 DA à 1500 DA. Un simple petit calcul en multipliant par le nombre d'enfants permet de constater que les prix sont vraiment chers… Encore faut-il ne pas oublier d'abord les livres et ensuite les habits… 10.000 Da pour un enfant en moyenne pour cette année est le prix à payer par le citoyen et si on parle des familles nombreuses aux revenus modestes, il va sans dire qu'il n'y a plus de place pour faire des sacrifices (Blouse, cartable, affaires scolaires, livres et habillement) sans oublier les frais de l'alimentation dont les prix des fruits et légumes font bien réfléchir le malheureux citoyen qui ne trouve pas où " mettre sa tête " pour reprendre un langage bien familier... En tous les cas et malgré les contributions de l'Etat et les mesures prises en faveur des familles nécessiteuses auxquelles il octroie, chaque année, une prime de 3 000 DA par enfant scolarisé, cela reste, bel et bien insuffisant. Les ménages souffrent bien et chacun se débrouille comme il peut, pour ne serait-ce, qu'assurer le minimum " vital " en attendant des jours meilleurs et surtout des prix abordables !