On sait depuis le 22 Août dernier que le ministère du Commerce a mobilisé plus de 34.000 commerçants pour assurer la permanence et l'approvisionnement régulier des citoyens en produits et services durant l'Aïd El Adha, dont le premier jour est fixé à demain vendredi. La permanence de l'Aïd El Adha concernera 34.576 commerçants, dont 4.985 activant dans la boulangerie, 20.763 dans l'alimentation générale, fruits et légumes et 8.436 dans des activités diverses. Seulement, la question qui taraude l'esprit des citoyens à la veille de cette fête religieuse est de savoir si cette année, le service minimum serait assuré le jour de l'Aïd ? Il est important de rappeler que c'est devenu presqu'une coutume, qu'Alger, pour ne prendre que l'exemple de la capitale, se trouve toujours vide à la veille de l'Aïd, car la plupart des citoyens qui y travaillent rejoignent leurs familles respectives dans les autres wilayas pour passer l'Aïd ensemble. Et c'est ce qui fait que le premier jour de l'Aïd, c'est la galère pour les citoyens à la recherche d'une épicerie, d'une boulangerie, voire une gargote ouverte, mais ils sont-là pantois devant ces rideaux fermés ! Et heureusement d'ailleurs que des pharmacies, des bus de l'Etusa, métro et tramway ainsi que les stations Naftal, assurent ce service minimum. Quant aux commerçants privés, il semble qu'à quelques rares exceptions, ils n'en n'ont cure des injonctions du ministère du Commerce ni même les "appels de sensibilisation" lancés par l'Union générale des commerçants et artisans (UGCAA) à la veille de ce genres de jours fériés. En dépit des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur, des commerçants ne s'en soucient pas et défient, pour ainsi dire, l'Etat en laissant leurs rideaux baissés au moment où des citoyens se retrouvent face à la " pénurie ", notamment du pain et du lait qu'ils provoquent ainsi. En effet, les contrevenants à ces permanences décidées par l'Etat, par le truchement du ministère du Commerce, écoperont d'une amende allant de 30 000 à 200 000DA ou d'une fermeture des locaux commerciaux pour une période de 30 jours. Et là, il faut vraiment que les commerçants privés se doivent de prendre l'exemple des ces travailleurs dans les différents transports publics, des stations d'essence et des pharmaciens pour remplir leur mission comme il se doit. L'idéal est bien sûr d'instaurer des traditions de travail durant ces fêtes religieuses, et pour être plus larges, les jours fériés. Encore faut-il préciser qu'il s'agit d'un droit fondamental du citoyen de se voir assurer un service minimum durant les jours fériés.