Entre ceux qui saluent la "sincérité" du gouvernement en direction du citoyen à travers l'introduction de "chiffres réels" dans le plan d'action du gouvernement et ceux qui s'opposent aux dispositifs contenus dans le plan, estimant, selon eux, que ce projet confirme l'"échec des précédentes politiques publiques", les avis des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) étaient mitigés dimanche. Lors de la séance plénière consacrée à l'examen du projet du plan d'action du gouvernement présenté devant les représentants du peuple, les députés du Rassemblement national démocratique (RND), du parti du Front de Libération national (FLN) et du groupe des Indépendants ont salué le contenu du plan d'action qui intervient en application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tandis que ceux de l'Union Ennahda-Adala-Bina et du parti des Travailleurs (PT) ont relevé les lacunes qui caractérisent le plan d'action du gouvernement et l'"absence de réalité". Le député Mohamed Abdelhadi du groupe des Indépendant a salué la "bonne intention" qui marque le plan d'action du gouvernement qui se traduit par un "discours directe et sincère en direction du citoyen", ce qui permettra, selon l'intervenant, de "définir les dysfonctionnements et de dégager les solutions idoines pour sortir le pays de la crise économique". La député Hassina Zeddam de la même formation politique considère que le plan d'action du gouvernement a mis l'accent sur les lacunes à combler en informant le citoyen de tous les défis à relever", soulignant que la "prise de conscience du peuple algérien quant aux acquis nationaux réalisés à la faveur du programme du président de la République, complétés par le plan d'action du gouvernement, a permis à l'Algérie d'être à l'abri des soubresauts que connaît la région". L'intervenante a ajouté que "l'étape que traverse le pays actuellement est la plus grave ce qui incite à convaincre le citoyen de resserrer les rangs afin de surmonter cette crise et de barrer la route à ceux qui veulent ébranler la stabilité de l'Algérie". Badra Karhi et Yahia Abaza, du même groupement, ont appelé à " la nécessaire implication de tous les acteurs dans la démarche visant à faire sortir le pays de la crise" à l'effet de "trouver les mécanismes qui permettront de suivre la mise en œuvre du contenu du plan d'action du gouvernement". Les deux députés ont mis l'accent, dans ce sens, sur l'importance de regagner la confiance du citoyen, chose qui ne peut se faire qu'à travers un "discours sincère et l'implication du peuple dans la prise de décisions importantes concernant l'avenir du pays". Dans le même sillage, le RND, représenté par Fouzia Sâadi a affirmé que "la mission de l'Etat face à la conjoncture financière difficile "n'est pas évidente", ce qui nécessite le "soutien du peuple et ses représentants au gouvernement pour trouver les solutions idoines permettant à l'Algérie de faire face à cette situation". Mme Sâadi a saisi l'occasion pour saluer "l'ouverture du gouvernement au dialogue et à la concertation avec toutes les composantes de la sphère politique", tel que constaté dans le plan d'action qui insiste sur "l'ouverture des canaux de communication avec les partis politiques loin de tout autre discours visant à déstabiliser le pays". Mme Salwa Elaloui de la même formation politique a indiqué, dans ce contexte, que le plan d'action du Gouvernement "a compris des chiffres réels", exhortant à conjuguer les efforts "nonobstant l'appartenance politique afin de sortir de cette crise". Quant au FLN, la député Nabila Ahlem Amhemdi, a salué le contenu du plan d'action à travers lequel "le gouvernement a adopté une politique de réforme durable au profit de tous les secteurs, en mettant en place des mesures préventives pour faire face aux séquelles de la crise économique". M. Salah Zouiten, de l'Union Ennahda-Adala-Bina, a déploré les "fausses pratiques du gouvernement", rappelant la rencontre du Premier ministre Ahmed Ouyahia avec les chefs des partis de la majorité parlementaire, quelques jours avant la présentation du plan d'action au niveau du Parlement, ce qui est, selon lui, "une intention préméditée de faire passer ce projet malgré les défaillances contenus". Evoquant le secteur de l'Education, M. Zouiten a appelé à faire une évaluation "réelle des réformes que connaît ce secteur sensible, ajoutant que ces dernières ont transformé les enfants du peuple en rats de laboratoire". Pour sa part, la député du parti des Travailleurs (PT), Nadia Chouitem, s'est interrogée sur l'issue des engagements pris lors du précédent plan d'action, notamment ceux revêtant un caractère social, tels que la levée du gel sur le recrutement, rappelant que "ces décisions ont été prises au nom de l'Etat et que tout renoncement à ces dernières constitue une atteinte à la crédibilité des institutions de l'Etat", a-t-elle expliqué. Les 290 interventions programmées se poursuivront jusqu'à mardi prochain, alors que les présidents des groupements parlementaires interviendront mercredi. Selon l'ordre du jour, la journée de jeudi sera consacrée aux réponses du Premier ministre et au vote du plan d'action.