Les principales Bourses européennes évoluent en légère hausse lundi en début de séance, soutenues par le secteur des ressources de base dans le sillage d'indicateurs chinois jugés rassurants pour la santé de la deuxième économie du monde. Les tensions autour de la Catalogne animent parallèlement le marché des changes et le marché obligataire avec un recul de 0,3% de l'euro face au dollar et l'écartement du "spread", ou écart de rendements, entre les emprunts d'Etat espagnols à 10 ans et leurs homologues allemands de même échéance. À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,2% à 5.362,49 point à 07h50 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,22% et à Londres, le FTSE progresse de 0,09%. Madrid cède en revanche 0,74%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,12%, le FTSEurofirst 300 0,24% et le Stoxx 600 0,18%. Sur le plan sectoriel, la plus forte hausse est pour le compartiment des ressources de base, dont l'indice Stoxx prend 1,93%, après les nouvelles venues de Chine où les prix à la production affichent un bond inattendu de 6,9% en rythme annuel, grâce entre autres à la vigueur de la demande dans le secteur de la construction. ZHou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC), a en outre déclaré tabler sur une croissance à 7% au second semestre, donc supérieure à celle du premier. Du côté des valeurs individuelles, les plus fortes baisses du Stoxx sont pour le britannique ConvaTec et l'espagnol Siemens Gamesa qui perdent respectivement 15,8% et 7,8% après avoir chacun revu à la baisse leurs prévisions de résultats annuels. A la hausse à Paris, Innate Pharma prend 3,1%, en tête du SBF 120, après des résultats cliniques bien accueillis pour un traitement d'une maladie orpheline.
Les tensions politiques demeurent Si le contexte macroéconomique est plutôt favorable aux marchés actions, l'actualité politique européenne l'est moins à première vue : en Espagne, le président catalan, Carles Puigdemont, a écrit au Président du gouvernement, Mariano Rajoy, pour lui proposer un dialogue entre l'Espagne et la Catalogne, sans toutefois dire clairement s'il avait ou non déclaré l'indépendance de la région, ce que lui réclame Madrid. En Allemagne, les élections régionales en Basse-Saxe, l'un des Länder les plus peuplés du pays, constituent un revers pour Angela Merkel et en Autriche, les conservateurs devront sans doute s'allier à l'extrême droite pour former un gouvernement. La tension reste vive également autour de l'Iran après la décision de Donald Trump de ne plus "certifier" l'accord international sur le nucléaire iranien et de l'Irak, sur fond d'opposition entre Bagdad et les Kurdes. Ces deux dossiers influent sur les cours du pétrole, en hausse de plus de 1% pour le Brent et pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI). La Bourse de Tokyo a fini sur une progression de 0,47%, sa dixième clôture consécutive dans le vert, au plus haut depuis novembre 1996. Quant à l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique hors Japon, progresse de 0,46%. En hausse pour la cinquième séance d'affilée, il évolue au plus haut depuis dix ans. Vendredi, Wall Street a profité d'indicateurs économiques bien accueillis et de la progression de grandes valeurs technologiques. Le Nasdaq a inscrit un nouveau record de clôture et le Standard & Poor's 500 affiche désormais cinq semaines consécutives dans le vert.
Valeurs à suivre Les valeurs à suivre lundi à la Bourse de Paris et en Europe. * CARREFOUR a annoncé lundi la nomination de Matthieu Malige, venu de FNAC DARTY, au poste de directeur financier en remplacement de Pierre-Jean Sivignon, qui a demandé à être relevé de ses fonctions pour raisons personnelles. * ALTICE a annoncé lundi la suspension du plan de rachats d'actions en cours et son remplacement par un nouveau programme portant sur des actions Altice A et B cotées sur Euronext Amsterdam, pour un montant global maximal d'un milliard d'euros. * AIR FRANCE-KLM a annoncé lundi le remboursement anticipé de ses obligations convertibles ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes (OCEANE) à échéance 15 février 2023, une opération dont le montant pourrait approcher 560 millions d'euros. * TELECOM ITALIA pourrait être contraint par le régulateur italien de scinder son activité de réseau de téléphonie fixe pour des questions de concurrence, a-t-on appris de trois sources au fait du dossier. * AIRBUS. Dans une interview à la presse allemande, Tom Enders, le président exécutif d'Airbus, dit ne voir aucune raison de démissionner à l'issue des enquêtes anti-corruption visant le groupe en Grande-Bretagne et en France, tout en se disant prêt à cette éventualité si nécessaire. * DEUTSCHE TELEKOM - T-Mobile US et Sprint ont l'intention d'annoncer prochainement un accord de fusion ne prévoyant aucune cession d'actifs dans l'immédiat, afin de préserver autant que possible leurs fréquences et les synergies comptables dans l'attente des décisions des régulateurs, a-t-on appris de sources proches du dossier. * WENDEL - André François-Poncet pourrait prendre la présidence du directoire du groupe à partir du 1er janvier en remplacement de Frédéric Lemoine, a rapporté le Journal du Dimanche, précisant que sa candidature devrait être examinée mercredi par le comité des nominations, à la veille d'un conseil de surveillance. * ATLANTIA serait prêt a relever son offre sur l'espagnol Abertis à 18 euros pas action pour contrer l'offre rivale d'ACS, selon des sources. * MARINE HARVEST, numéro un mondial de la pisciculture, a publié lundi des résultats trimestriels provisoires légèrement supérieurs au consensus en dépit de volumes de production moins élevés qu'attendu. * TELEPERFORMANCE a annoncé vendredi viser un chiffre d'affaires supérieur à 6 milliards d'euros et un Ebita récurrent supérieur à 850 millions d'euros en 2022 tant par croissance interne que par des acquisitions. * EUROFINS SCIENTIFIC a annoncé lundi le rachat du laboratoire allemand Institut Nehring, spécialisé dans les tests alimentaires, sans préciser le montant de l'opération. * INNATE PHARMA a publié lundi des résultats d'essais cliniques d'IPH4102 chez des patients atteints d'une maladie orpheline confirmant que la molécule est bien toléré et montrant des signaux d'activité clinique "prometteurs". * VEOLIA - Macquarie a relevé sa recommandation à "surperformance" contre "neutre" avec un objectif de cours porté de 16,50 à 22 euros. * M6 - HSBC a relevé sa recommandation à "acheter" contre "conserver" avec un objectif porté de 19 à 23,50 euros. * WORLDLINE - HSBC a abaissé sa recommandation à "conserver" contre "acheter" tout en portant son objectif de 36 à 40 euros. * VIRBAC - Jefferies a abaissé sa recommandation d'"acheter" à "conserver" avec un objectif de cours ramené de 170 à 130 euros.
L'euro en forte baisse face au dollar L'euro baissait fortement face au dollar lundi, affecté par de nouvelles interrogations sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Vers 06H00 GMT (08H00 HEC), l'euro valait 1,1798 dollar, contre 1,1822 dollar vendredi vers 21H00 GMT. La monnaie unique baissait face à la devise japonaise, à 132,05 yens pour un euro contre 132,25 yens vendredi soir. Le billet vert remontait face à la monnaie nippone, à 111,92 yens pour un dollar contre 111,86 yens vendredi. "Les commentaires (du président de la BCE) Mario Draghi pèsent sur le sentiment en dépit de chiffres décevants sur l'inflation américaine", a indiqué Stephen Innes, responsable des changes pour l'Asie-Pacifique de OANDA. Mario Draghi a appelé samedi les pays de la zone à euro à se redonner de la marge de manoeuvre budgétaire avant que les taux d'intérêt ne remontent. Avec le retour de la croissance, "il existe une très bonne opportunité maintenant pour recréer de la marge de manoeuvre budgétaire", a affirmé M. Draghi lors d'une conférence de presse au terme de la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington. Lors de sa prochaine réunion le 26 octobre, la BCE doit décider de l'ampleur et du rythme de ses achats d'actifs à partir de 2018. Actuellement, ils s'établissent à 60 milliards d'euros par mois. Ils pourraient être abaissés à 30 milliards d'euros selon les informations de presse. Le dollar avait connu vendredi en cours de séance un accès de faiblesse juste après la diffusion des chiffres sur le niveau des prix à la consommation aux Etats-Unis. L'inflation s'est en effet légèrement accélérée en septembre aux Etats-Unis, essentiellement à cause de la hausse des prix de l'essence provoquée par les ouragans qui ont frappé le pays le mois dernier. Mais pas autant qu'attendu par les analystes. Les cambistes voient dans cette tendance une confirmation des inquiétudes liées à la faiblesse de l'inflation, qui pourraient pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à opter pour la prudence sur ses taux d'intérêt. Des indicateurs décevants et la possibilité de voir un changement de dynamique si Donald Trump ne reconduit pas Janet Yellen à la tête de la Fed risqueraient de peser durablement sur le dollar. Vers 06H00 GMT, la livre britannique montait face à la monnaie unique, à 88,83 pence pour un euro, mais baissait face au dollar, à 1,3282 dollar pour une livre. La devise suisse montait face à l'euro, à 1,1516 franc suisse pour un euro, mais baissait face au billet vert, à 0,9761 franc pour un dollar. La devise chinoise valait 6,5788 yuans pour un dollar contre 6,5796 yuans pour un dollar vendredi à 15H20 GMT. Le bitcoin valait 5.654,07 dollars contre 5.574,75 dollars vendredi vers 21H00 GMT - après avoir atteint vendredi vers 02H40 GMT 5.866,03 dollars, son sommet historique -, selon des données compilées par Bloomberg.