Lors de son intervention mercredi devant les chefs d'entreprise, réunis à l'occasion de la tenue de l'université du FCE pour trouver les voies et moyens à mobiliser pour faire face à la crise financière que traverse le pays, générée par la baisse des prix des cours pétroliers depuis la mi-mai 2014, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s'est longuement attelé sur le rôle et la mission du " monde de l'entreprise ", en annonçant " l'impératif d'établir une cartographie économique nationale "visant l'objectif de déterminer les potentialités actuelles de l'Algérie. A mieux faire valoir cette initiative économique, M. Ouyahia a invité les chefs d'entreprise à en être les acteurs et les concepteurs, en collaboration avec les administrations concernées. " Nous la mettons à votre disposition, après une réflexion que nous avons menée minutieusement. Si ce n'est que l'administration des finances ou du commerce, qui vont recueillir des informations auprès des chefs d'entreprise, ils diront qu'ils sont là pour nous taxer. Mais quand c'est le monde de l'entreprise qui va discuter sur la question, ce problème ne se posera certainement pas, a-t-il expliqué. Il a souligné que : " Si nous arrivons à mobiliser 70 % de nos potentialités, c'est autant de gagner ". Les garanties du Premier ministre Persuadé que la pérennité du développement et de la croissance économique dépend du renforcement et de la promotion de l'entreprise nationale, le Premier ministre, a fait de l'interventionnisme des chefs d'entreprise une constante de sa politique économique. C'est aussi l'instrument d'une symbiose entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux qui se conjuguent avec les considérants de la crise actuelle que traverse le pays. On en reste encore optimiste, tant l'évolution de l'entreprise algérienne paraît irréversible et les esprits commencent à s'habituer et à prendre conscience des intérêts que s'assigne désormais le gouvernement pour mettre en surface une entreprise compétitive créatrice d'emplois, de revenus et de richesses. Que les managers du FCE se le disent et qu'ils se rassurent. M ; Ouyahia a donné les garanties. " Notre espérance, c'est que les entreprises algériennes arrivent à prendre 100 % de la commande publique, Donc, en donnant aux entreprises de quoi lever des crédits qui constituent le premier élément de financement d'entreprise ". Dans cette optique, le gouvernement s'est engagé à mettre l'entreprise nationale, sans distinction aucune, " au cœur de sa démarche de relance et de diversification de l'économie nationale ". Au cœur de cette stratégie, l'Algérie pour assurer sa croissance économique a favorisé le monde des affaires et que tout a été fait pour encourager l'investissement et améliorer l'environnement des affaires. La signature par le gouvernement, les syndicats et le patronat d'un Pacte économique et social national pour la croissance, le nouveau modèle de croissance placent l'entreprise algérienne au cœur du processus de relance et fournit toutes les conditions nécessaires au succès et au développement. Si les chefs d'entreprise s'y mettent dans ce processus de développement et à la stabilité macro-économique, c'est bien sûr, traiter en communion les problèmes d'aujourd'hui, les problèmes de l'heure. Et surtout mettre en marche le nouveau modèle de croissance. Pour rappel, le nouveau modèle de croissance a été créé avec des stratégies budgétaires à court et moyen termes. Il inclut un cadre budgétaire pour la période 2016-19 qui tient compte de l'environnement économique actuel mais continue d'offrir un soutien social aux personnes défavorisées et a pour objectif central de développer une économie de marché émergente. L'objectif de ces mesures et selon les instructions du chef de l'Etat est de parvenir à un déficit durable et à des niveaux des dettes extérieures. Les directives du Président Abdelaziz Bouteflika au gouvernement, c'est de prendre des mesures pour favoriser le développement socio-économique, accélérer la diversification de l'économie nationale et de renforcer en continu les programmes sociaux sans coûts économiques supplémentaires. Dans le même registre, les réformes fiscales et budgétaires prônées visent à favoriser également la croissance et à favoriser le développement humain durable. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a fixé au gouvernement les secteurs et domaines qui doivent être les moteurs de la croissance : l'agriculture, l'énergie et la pétrochimie, le tourisme et l'économie du savoir. Ce qui fait dire au Premier ministre, Ahmed Ouyahia que les partenariats et les investissements dans ces domaines seront encouragés et appuyés par divers incitatifs fiscaux et financiers.
Les catalyseurs à la croissance économique Cette option s'appuiera sur la poursuite et la consolidation des politiques de soutien favorisant l'amélioration de la compétitivité des entreprises et de l'offre nationale à travers l'optimisation des dispositifs d'appui portant sur la bonification des taux d'intérêt, le rééchelonnement des dettes des entreprises en difficultés, la promotion du partenariat public-privé national et étranger et l'accès à la commande publique. A ce titre un soutien multiforme sera accordé : aux secteurs disposant d'avantages comparatifs par une intégration en aval allant de la production de la ressource naturelle vers les segments à forte valeur-ajoutée- Aux secteurs en aval des hydrocarbures et des ressources minières, en premier lieu la pétrochimie et les engrais-Aux secteurs agro-industriel-A l'économie du savoir et aux métiers du numérique. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia a de fait exhorté les chefs d'entreprise à s'approprier cette stratégie pour développer des actions opérationnelles en cohérence avec l'esprit et la lettre du plan ; des voies et moyens à mobiliser pour faire face à la crise financière, que traverse le pays, générée par la baisse des prix des cours des hydrocarbures sur le marché mondial depuis la mi-mai 2014. Ces objectifs exigent des actions tangibles et de nouvelles réformes qui serviront de catalyseurs à la croissance économique. Par exemple, la législation relative à l'investissement, au foncier industriel, les procédures économiques et commerciales. " Les mesures que nous avons prises au cours de ces dernières années nous ont placés dans une position sûre et en dépit de la faiblesse des prix du pétrole qui persiste depuis mi-mai 2014, l'Algérie figure parmi les rares producteurs d'hydrocarbures qui continuent de percevoir la création d'emplois et la croissance a atteint 3,9 %. Par ailleurs, le nombre d'investissements enregistrés au cours des trois dernières années représente 70 %. Quelque 24 386 projets ont été lancés entre 2013 et 2016. Entre-temps, les prêts à l'économie ont augmenté de 10 % et le chômage à 9 % en juin 2016, contre 11 % en 2015 ". (Extrait de l'interview accordée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à Oxford Business Group.