En cette conjoncture économique actuelle, marquée par la chute des prix du pétrole, il est nécessaire pour l'Algérie de trouver d'autres ressources de financement, à part le secteur des hydrocarbures, dont l'économie du pays dépend en majeure partie. Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement est rapidement passer à l'action. En effet, la volonté de diversifier l'économie paraît claire et nette, et ce, non seulement à travers les discours des hauts responsables, dont le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et l'ensemble de son gouvernement, qui à chaque occasion, rappellent que l'Etat, veux (et vas) s'orienter vers d'autres secteurs, tels que l'agriculture et le tourisme, mais aussi à travers les mesures prises par les pouvoirs public, afin de construire une économie forte, et surtout indépendante du pétrole. Se diriger vers d'autre secteurs va donner un coup de pousse à l'économie nationale, certes, mais cela ne suffiras pas dans l'absence d'un partenariat solide et d'un investissement bien étudié. Parmi les secteurs sur lesquels le gouvernement compte pour réaliser son intention, les secteurs du Commerce et de l'Industrie. Accueillie, mercredi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, la directrice générale de la Chambre Algérienne de commerce et de l'industrie, Wahiba Bahloul, a détaillé le rôle de son institution en ce qui concerne la diversification économique. Selon l'intervenante, son institution s'attache à diversifier les échanges économiques et les partenariats entre investisseurs, comme mission principale. Rappelant que l'Algérie dispose de 48 chambres de commerce, elle présente ces dernières comme une " force de propositions" des opérateurs économiques en direction des pouvoirs publics regrettant, toutefois, que celles-ci ont été " vidées " de certaines de leurs prérogatives pour ce qui concerne notamment la liberté de décision. D'autre part, la directrice générale de la CACI, a annoncé le démarrage d'une usine de production de sucre, de miel, de confiture " et de plusieurs autres dérivés ", à partir de la datte et ce, après avoir annoncé la prochaine organisation, à Biskra, d'un Salon international de ce fruit particulier aux zones saharienne. Elle a déclaré souhaiter voir cette initiative encourager d'autres investisseurs à venir découvrir les potentialités de ces régions et s'y installer. Estimant " impératif " de revoir les statuts de ces chambres lesquelles, dit-elle, datent de 1996, Mme Bahloul a considéré, que ce faisant, on leur accorderait davantage de pouvoir de décision, afin qu'elles puissent contribuer plus concrètement au développement économique local et, par la même, à celui du pays. Lors de son intervention, la directrice générale de la CACI fait, par ailleurs, part de l'élaboration, à l'initiative de cette dernière, d'une cartographie identifiant les potentialités économiques de chaque région du pays, afin de " donner plus de visibilité " aux décideurs, entrepreneurs et autres investisseurs.