Pour mettre en exergue la nouvelle stratégie d'investissement, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie a organisé, hier, en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie "MINA" de Relizane, une journée nationale sur l'économie algérienne bien évidement hors hydrocarbures. Cette journée s'inscrit dans le cadre d'une démarche initiée par la CACI visant à organiser des rencontres sur la micro-économie à travers toutes les wilayas du pays, notamment à Relizane. En effet, l'objectif principal de cette initiative vise la dynamisation des territoires et la proximité des actions de promotion de l'investissement aux niveaux local et régional. Les thèmes abordés ont été principalement axés sur l'identification des nouvelles stratégies d'investissement, l'identification des principaux domaines d'investissement potentiels, la promotion des territoires, notamment les zones industrielles, et enfin les mesures incitatives consenties par les pouvoirs publics pour promouvoir les secteurs prioritaires à fort potentiel économique. Le choix de la wilaya de Relizane comme première halte de ce programme vise à valoriser cette localité en passe de devenir un grand pôle industriel dans les filières textile, mécanique et agro-industrie. Dans son allocution M. le wali, Derfouf Hadjri a indiqué que plusieurs projets sont en cours de réalisation qui vont certainement "rebooster " l'économie locale mais aussi nationale, dans ce sillage le wali n'a pas hésité de lancer un appel aux investisseurs à ne pas raté l'opportunité offerte pour créer leurs propre entreprises. En outre, le CACI aspire à mobiliser toutes les expertises pour soutenir les objectifs poursuivis par l'Algérie en vue de poser les bases d'une croissance future durable créatrice de richesse et d'emplois pour rompre avec la dépendance aux hydrocarbures. Ce qui s'inscrit en droite ligne avec la ferme volonté du Président de la CACI, M. Amor Benamor, de dynamiser les chambres de commerce et d'industrie au niveau local. Pour sa part, M. Benamor a fait état que la CACI établira prochainement une cartographie économique des régions. A l'issue de cette rencontre, des propositions objectives et pragmatiques ont été soumises aux pouvoirs publics à l 'effet de contribuer à l'amélioration de l'environnement des affaires.Dans ce contexte, des experts, des professionnels et des chercheurs de renom ont animé les travaux de cette journée, en l'occurrence, M. Attar Abdelmadjid, ex-ministre de l'énergie, ex-PDG de Sonatracha dit clairement que l'économie nationale est basée essentiellement sur les rentes pétrolières, avançantdes statistiques concrètes pour le prouver : hydrocarbures 31%, marchandises locale 22%, secteur public 18%, agriculture 10%, industrie 5%. Pour M. Attar, il est primordiale de renverser la pyramide, et ce, pour compter sur l'industrie et l'agriculture afin de faire face convenablement à la crise économique qui a paralysé le secteur des hydrocarbures au niveau international. Pour les experts qui ont pris part à cet colloque, la transition énergétique pouvant être définie comme le passage d'une civilisation humaine?construite?sur une énergie polluante, à une civilisation où l'énergie est renouvelable, rare, chère et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stock " pétrole, gaz " par les énergies de flux (énergie solaire, plaque photo voltaïque). La transition énergétique renvoie à d'autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale,?autant que la?fiscalité énergétique?influant sur le choix des allocations des ressources et ayant un impact sur la répartition du revenu par catégories socioprofessionnelles. D'ailleurs, M. Yacine Djardine, directeur du centre de développement des technologies avancées a fait état qu' " une région du désert algérien, si on l'exploite comme il se doit, on peut alimenter toute l'Europe, alors qu'à cause d'une faute financière plusieurs projets tombe à l'eau ", a-t-il dit. Entre autres, l'agriculture et l'agro-alimentaire ont eu une part, lors de cette journée, tant que les potentialités sectorielles sont désormais des solutions pour relancer l'économie nationale.La nouvelle stratégie en matière d'investissement dans le secteur agricole, vise en partie à l'amélioration du développement durable et de la sécurité alimentaire, et pour impulser l'agriculture et quel devrait être le rôle du secteur de l'agro-alimentaire entendu au sens large (production agricole, transformation et production alimentaire, production d'équipements industriels, dans l'atteinte des objectifs de l'Etat, visant une croissance du PIB. C'est en ces termes que l'Algérie est interpellée sur le devenir de tous les pans de l'économie nationale qui ont quel que lien que ce soit avec ce secteur qui a vocation à devenir structurant et qui recèle un potentiel endogène pour réaliser une croissance à deux chiffres. Ainsi, pour aborder la question de la stratégie, des politiques, des actions à entreprendre, et des projets à mettre en œuvre pour le développement du secteur de l'agro-alimentaire à Relizanemais aussi dans tout le pays.