Le statut des Chambres de Commerce doit être revu et adapté aux réalités actuelles, estime la directrice générale de la Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI) Wahiba Bahloul, qui veut donner plus de visibilité au potentiel économique national, à travers un repositionnement de ces chambres de commerce. Elle a expliqué, hier mercredi, à la Radio nationale que l'environnement économique actuel est « compliqué, autant à l'échelle locale qu'internationale, « et nous avons cette obligation d'aller vers cette diversification économique et de partenaires ». La CACI est « là pour jouer ce rôle » de diversification du potentiel économique national », a t-elle dit. « Les Chambres de Commerce sont là pour être un instrument de développement de l'Economie nationale », souligne-t-elle, avant de rappeler que « nous sommes dans un environnement économique international difficile, et donc on doit s'adapter et diversifier notre économie, hors hydrocarbures ». La directrice générale de la CACI a indiqué, d'autre part, que les Chambres de Commerce « ne sont pas, suffisamment, dynamiques, alors qu'il y a un réseau de 48 chambres, à travers le territoire. » Elles constituent « des espaces pour rassembler les opérateurs et examiner le potentiel de chaque wilaya et porter les préoccupations des opérateurs économiques des wilayas aux pouvoirs publics », a indiqué la directrice générale de la CACI. Elle a, également, souligné que « nous sommes cette force de proposition et nous essayons de jouer notre rôle auprès des opérateurs économiques pour être leur porte-parole, auprès des pouvoirs publics ». Cependant, elle regrette que « les Chambres de Commerce aient été vidées de leur force de proposition, car les pouvoirs qui leur sont conférés ne reflètent pas leur potentiel, et donc il faut revoir impérativement, leurs statuts, qui ne sont pas fixés par une loi ». Ces statuts, qui datent de 1996, sont « dépassés, et il faut les adapter au nouvel environnement », explique-t-elle, avant de signaler que « nous sommes en 2017, et il y a, réellement, nécessité de revoir le statut de ces chambres de commerce, leur donner plus de visibilité et de force de propositions, leur donner plus de pouvoir et une implication dans les organisations locales ». « Le développement économique doit passer par le développement local, et donc l'approche locale », estime-t-elle. En outre, la directrice générale de la CACI revendique le renforcement « du pouvoir de ces Chambres de Commerce pour relancer le développement local », car « il y a une adhésion des opérateurs économiques pour qu'il y ait plus de participation dans le développement économique, de concert avec les autorités locales ». Par ailleurs, elle a souligné qu'il y a des contacts permanents avec les partenaires étrangers pour attirer leurs investissements en Algérie, et leur donner de la confiance, et « nous travaillons également, avec les opérateurs locaux pour qu'ils se frottent au marché international ». « Nous avons réalisé pas mal d'activités, dans ce sens, avec comme objectif de montrer aux opérateurs nationaux ce qui se passe à l'International et connaître ce marché », explique-t-elle, avant de souligner qu' « en même temps, on veut drainer des investisseurs étrangers en Algérie. » Elle a rappelé l'installation, en Algérie d'investisseurs turcs, saoudiens, et « il y a des projets montés avec des Italiens, en Algérie ». Sur les conseils d'affaires, Wahiba Bahloul a indiqué qu' « à ce jour, nous en avons plus d'une trentaine mis en place avec des opérateurs étrangers », et, « certains marchent très bien ». Selon elle, beaucoup de problèmes commerciaux ont été réglés à l'intérieur de ces conseils d'affaires. « La CACI essaie de mettre en valeur le potentiel économique de chaque région, car il y a une synergie entre de réels managers, qui veulent donner de leur temps et de leur argent pour le développement de l'Economie nationale », a-t-elle souligné, avant de préconiser qu'il faut « repositionner les Chambres de Commerce pour qu'elles prennent en charge le développement de l'Economie locale ».