Six mois après l'expiration du délai inhérent à l'indemnisation des victimes de la tragédie nationale, le chef du gouvernement réunira dans les prochains jours, la commission nationale de suivi de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Une réunion qui permettra d'établir le bilan définitif des textes d'application. A noter que cette commission est présidé par M. Abdelaziz Belkhadem. Selon des sources bien informées, le rapport qui sera établi lors de cette réunion prendra en considération les propositions établies dans le rapport de la commission nationale consultative chargée de la promotion des droits de l'homme en Algérie. Il y a lieu de souligner, dans ce cadre, que le président de la commission consultative chargée des droits de l'homme en Algérie, M. Farouk Ksentini, avait révélé dans une précédente déclaration au Maghreb, son appui pour la prise en charge des camps du Sud dans le cadre de la mise en œuvre du processus de la réconciliation nationale. A noter que M. Ksentini avait remis récemment son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans notre pays au président de la République, notamment en ce qui concerne l'application des textes de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les propositions de la cellule juridique chargée de l'application de la réconciliation nationale seront également prises en considération. A ce titre, il est à rappeler que le président de cette dernière, M. Azzi Merouane, avait indiqué dans une récente rencontre avec la presse que le président de la République va régler le dossier des prisonniers des camps du Sud, lesquels se qualifient comme étant «des victimes de la tragédie nationale». De ce fait, ils estiment avoir droit à «un dédommagement moral et matériel prévu par les textes d'application de la Charte». Il estime également que la revendication des personnes placées en détention préventive durant la tragédie nationale est légale. De même que ceux qui ont bénéficié de l'acquittement intervenu après la publication des textes d'application de la Charte. De l'avis des juristes, il s'agit là, «de faute juridique qui mériterait d'être corrigée». Il est à rappeler que, selon les dernières statistiques données par le ministre de la Solidarité nationale, plus de 5 565 familles ont été indemnisées avec un coût estimé à 420 milliards de centimes. 250 milliards ont été, par contre, consacrés à l'indemnisation des personnes ayant perdu leur emploi.