Dossier réalisé par : Saïd B. Trois secteurs sont prioritaires pour le Gouvernement et il s'agit bien évidement de la santé, de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Et c'est ce qui explique pourquoi on retrouve dans le cadre du projet de loi de finances 2018, l'ouverture de 13.500 nouveaux postes d'emploi dans ces trois secteurs. Quant aux autres secteurs, ils pouvaient recruter à hauteur de (1/5) des postes vacants disponibles à leur niveau en raison des départs à la retraite et des démissions dans la Fonction publique. A noter, au passage, que le secteur public comptait plus de 2,2 millions de fonctionnaires. En détail donc pour le projet du PLF 2018, il y a lieu de préciser que les 13.624 nouveaux postes budgétaires ont été ouverts dans les trois secteurs cités ci-dessus, selon la répartition suivante : pour la santé on enregistre près de 8.000 postes, pour l'éducation nationale on relève près de 5.000 postes alors que pour l'enseignement supérieur, il s'agit de près de 2.000 postes. Par ailleurs, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a déclaré récemment que l'économie nationale devra faire face à plusieurs défis à la lumière de la contraction de la liquidité, l'épuisement de l'épargne publique à compter de février 2017, et un recul des réserves de change en raison de l'effondrement des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux ayant conduit à une réduction des recettes et mettant le Trésor public sous pression. Pour le ministre des Finances, cette situation nécessite le maintien d'un niveau acceptable de croissance en vue de garantir une prise en charge adéquate de la demande sociale et la création de suffisamment d'offres d'emploi, tout en garantissant un service public convenable. Les besoins en financement sont estimés, selon M. Raouya, à 570 milliards de dinars en 2017, 1.815 milliards de dinars en 2018 et 580 milliards de dinars en 2019. Pour l'année 2020, le Trésor public ne devrait pas recourir à une quelconque forme de financement en raison du faible déficit devant être enregistré. Et justement concernant le recrutement, M. Raouya a confirmé qu'il reste ouvert dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'enseignement supérieur. D'autres entreprises, a-t-il dit, peuvent procéder au recrutement d'un cinquième (1/5) du total des postes dont elles disposent et ce, pour remplacer les départs à la retraite et les décès. Et d'ajouter que la Fonction publique emploie plus de 2.2 millions de fonctionnaires et que la modernisation des secteurs " requiert nécessairement une réduction de quelques postes". Du Fonds national de soutien au micro-crédit Pour booster l'activité de l'emploi, deux arrêtés interministériels sont publiés pour fixer les recettes et les dépenses et les modalités de suivi et d'évaluation du Fonds national de soutien au micro-crédit. Ils sont consignés dans le Journal officiel no 48. Ce compte d'affectation spéciale permet l'octroi par l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem), sous le contrôle des services du ministère chargé de la Solidarité nationale, de prêts non rémunérés consentis aux personnes éligibles au micro-crédit. Ainsi, un prêt pouvant aller jusqu'à un (1) million de dinars, destiné à compléter le niveau des apports personnels requis pour être éligible au crédit bancaire, peut être octroyé à des projets au titre de la création d'activités par l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage. Ce fonds couvrira, en outre, la bonification des taux d'intérêt des crédits bancaires obtenus par les personnes éligibles au titre du micro-crédit, qui est fixée à 100% du taux débiteur appliqué par les banques et les établissements financiers. L'ANGEM représente un instrument de réalisation de la politique du gouvernement pour la lutte contre le chômage et la précarité. Créée en 2004, ses principales missions consistent à gérer le dispositif du micro-crédit et à offrir un accompagnement aux bénéficiaires dans la mise en œuvre de leurs activités.
Au sujet d'aide et d'emploi Par ailleurs, le gouvernement a permis à plus de 3 millions de personnes de bénéficier d'aide et d'emploi jusqu'au premier semestre de l'année en cours à travers les dispositifs d'emploi et les mécanismes d'insertion et d'assistance professionnelle et sociale dans le cadre de la politique gouvernementale de solidarité nationale. Il faut relever également dans ce même ordre d'idées, à travers le programme de travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre (TUP-HIMO), la création de plus de 180.000 postes de travail, alors que le programme "Blanche Algérie" a généré 200.000 emplois dans 35.000 projets. Encore faut-il aussi rappeler que les programmes de développement social ont contribué, de la période allant de 1999 à 2017, à la concrétisation de 3.000 projets qui s'ajoutent au programme d'insertion sociale et professionnelle permettant l'insertion de 500.000 bénéficiaires des couches vulnérables. Il faut souligner que le programme spécial d'insertion des diplômés dirigé par le secteur de la solidarité nationale a fourni jusqu'au premier semestre 2017, plus de 260.000 emplois en parallèle avec le dispositif du micro-crédit qui a accordé 800.000 crédits pour financer des micros-projets dans divers domaines contribuant à créer 1,2 million d'emplois. Durant cette période, 269 cellules de proximité de solidarité ont été créées au niveau des communes pour recenser les foyers de pauvreté et les besoins de la population nécessiteuse et les prendre en charge, a-t-elle fait savoir, ajoutant que son secteur a aidé 800.000 personnes au titre du programme de l'indemnité forfaitaire de solidarité.
De la création de micro-entreprises Pour l'année prochaine, 29.605 projets seront financés en 2018 pour la création de micro-entreprises dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). Dans les détails, de ses 29.605 projets qui seront financés en 2018 dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi, on notera 17.605 projets financés dans le cadre de l'ANSEJ et 12.000 autres dans le cadre de la CNAC.
L'apport du secteur du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Concernant le bilan des projets financés depuis la mise en place de ces dispositifs, il faut noter avec satisfaction la création de 512.472 micro-entreprises ayant induit la création de 1.153.679 postes d'emploi, dont 10% de ces entreprises ont été créées par des femmes. Et pour ce qui a été également fait dans la pratique, on remarque bien l'orientation des promoteurs vers des secteurs générateurs de richesses et de postes d'emploi. Ainsi, 36% des projets financés durant les neuf premiers mois de 2017 concernent le secteur de l'agriculture, plus de 13% ont trait à l'industrie et 10% pour le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique. On n'omettra pas de signaler au passage que la promotion de l'emploi constitue depuis 2000 l'un des "axes de priorité majeure" dans le programme du gouvernement. Le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a d'ailleurs contribué à l'élaboration de la politique nationale de l'emploi et au suivi de sa mise en œuvre, en procédant à l'évaluation, à la régulation du marché du travail et à la proposition de toutes les mesures susceptibles de promouvoir l'emploi et d'éradiquer le chômage. Il ne faut pas oublier non plus, l'introduction de mesures visant à encourager et à faciliter la création d'activités par les jeunes et chômeurs porteurs de projet par le biais de l'ANSEJ et la CNAC. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour soutenir la dynamique de création de micro-entreprises qui ont contribué à la croissance économique et à la création d'un grand nombre de postes de travail. Du DAIP Le secteur a entamé l'opération d'épuration des listes bénéficiaires du DAIP, à travers lesquelles le bilan de 2012 jusqu'en septembre 2017. Ce qui a induit le retrait de 73.720 jeunes de ces listes pour des raisons ayant trait aux études que poursuivent ces jeunes et pour avoir bénéficié deux fois d'autres dispositifs outre l'absence de ces bénéficiaires dans leur lieu de travail, a soutenu le ministre. Par ailleurs, à noter aussi que le système national de sécurité sociale se base sur le principe de solidarité et une couverture étendue comprenant l'assurance maladie et pour cause d'incapacité, de maternité, d'accidents de travail, de maladies professionnelles, de charges familiales, d'assurance chômage, de retraite ou de décès. Il faut savoir au passage que le nombre des assurés sociaux a dépassé 13 millions d'affiliés aux systèmes de salariés et de non-salariés. Quant aux dépenses annuelles du système de la sécurité nationale qui prennent en charge les dépenses de la santé des assureurs et des ayants-droit, il fait relever que 200 milliards de DA ont été attribués pour le remboursement des médicaments, plus de 14 milliards de DA pour les congés maternité et 12 milliards de DA pour la prise en charge des frais de l'hémodialyse au profit des malades atteints d'insuffisance rénale ainsi que la chirurgie cardiaque dans le cadre des conventions avec les cliniques privées.
Aujourd'hui, place à l'entreprenariat Au moment où le ministère de la Jeunesse et des Sports en collaboration avec le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels poursuit sa sensibilisation des jeunes afin de les inciter à s'engager dans l'entreprenariat, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé que la part de l'entrepreneuriat chez les jeunes dans les différents programmes de développement et les projets nationaux et locaux connaîtra une augmentation à près de 30 % pour accompagner et encourager ces jeunes promoteurs. Intervenant à l'ouverture des travaux de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat à l'Ecole supérieure d'Hôtellerie de Aïn Benian en présence des ministres de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, et de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, ainsi que du Conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le ministre a précisé que la part de l'entrepreneuriat national chez les jeunes dans les différents programmes de développement et les projets nationaux et locaux estimée actuellement à 20 % pourrait être augmentée à près de 25 % ou 30 %, ajoutant que l'entrepreneuriat des jeunes a "prouvé son efficacité en matière de concrétisation des projets nationaux et locaux". Le ministre a indiqué que les pouvoirs publics s'attelaient à travers les moyens locaux, notamment au niveau des régions des Hauts-Plateaux et du Sud, à la création de dizaines de zones d'activité pour les mettre au service de projets réalisés par de jeunes entrepreneurs et promoteurs en vue de relancer l'économie. De plus et en parallèle, l'Algérie demeure ouverte devant les jeunes promoteurs parmi les membres de la communauté nationale établie à l'étranger pour les aider à concrétiser leurs idées novatrices visant à construire une économie forte, a affirmé le ministre. Ce dernier a souligné, à ce propos, que l'Etat avait placé les jeunes au cœur des réformes et mécanismes", faisant remarquer que cette démarche s'inscrivait en droite ligne de la vision du président de la République qui considère que tous les défis économiques doivent être relevés par les jeunes, notamment dans cette conjoncture financière que connaissent l'Algérie et plusieurs autres pays. Enfin, le ministre a appelé les pouvoirs publics et privés à accompagner les jeunes promoteurs diplômés des universités et instituts de formation pour les aider à concrétiser leurs projets, en leur garantissant toutes les facilités et moyens nécessaires.