Le Président n'a pas attendu le 31 décembre pour signer la LFC et tenir le Conseil des ministres, mais il a préféré avancer la date au 27 décembre qui coïncide avec les fêtes de fin d'année. EEn effet, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé ce mercredi à Alger une réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle plusieurs points sont à l'ordre du jour. Au cours de ce Conseil des ministres, le Président Bouteflika a signé la loi de Finances 2018. La loi de Finances 2018 a été signée le mercredi 27 décembre à la présidence de la République, à El Mouradia par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. A cette occasion, le chef de l'Etat a tenu aussi un Conseil des ministres. Pour rappel, le texte de loi de Finances pour 2018 a été adopté lundi, à la grande majorité, par le conseil de la Nation, lors d`une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président de cette institution parlementaire, en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et d'autres membres du gouvernement. Le texte prévoit une série de mesures législatives et fiscales allant dans le sens de la consolidation de l'investissement productif et du renflouement des recettes budgétaires tout en maintenant le dispositif de la solidarité nationale. Sur le plan budgétaire, il prévoit des dépenses globales de 8.628 milliards de dinars (mds DA) composées de 4.43,31 mds DA de dépenses d'équipement et de 4.584,46 mds DA de dépenses de fonctionnement. Quant aux recettes budgétaires, elles sont de 6.496,58 mds DA composées de 3.688,68 mds DA de ressources ordinaires et de 2.807,91 mds DA de fiscalité pétrolière. Il est utile de noter que le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a affirmé auparavant que la loi de Finances 2018 contribuera au maintien de la politique de subvention budgétaire et au renforcement de la croissance outre la maîtrise des dépenses publiques et l'utilisation rationnelle des recettes, ce qui induira à une amélioration du taux de croissance économique au service de la nation et du citoyen. A l'issue du vote du projet de loi de Finances 2018 (PLF) à la majorité absolue lors d'une séance plénière présidée par M. Saïd Bouhadja, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a précisé que ce texte constituait "un pas important dans le processus législatif annuel budgétaire de l'Etat, ce qui permettra le rétablissement des grands équilibres économiques du pays". Répondant aux questions de la presse, en marge de la séance de vote sur la suppression de l'ISF (l'impôt sur la fortune), le ministre a indiqué que la priorité demeure actuellement "la lutte contre l'évasion fiscale et l'augmentation des recettes fiscales, à travers l'exploitation de tous les moyens offerts au niveau de l'administration fiscale en vue de lutter contre ces pratiques nuisibles à l'économie nationale". Par ailleurs, M. Raouya a mis l'accent sur l'importance de la modernisation et de la numérisation du secteur financier. Concernant la politique de soutien prévue dans le plan d'action du gouvernement, M. Raouya a annoncé le lancement d'une étude détaillée afin de définir les catégories sociales qui doivent y bénéficier, sans donner davantage de détails. Le ministre a déclaré, au sujet de la hausse des prix des carburants prévue dans le PLF 2018, qu'elle sera "modérée" et qu'elle est à même de contribuer à alléger la charge sur le budget de l'Etat et un motif pour réduire la consommation de cette matière. Le projet de loi sur la révision des dispositions relatives au casier judiciaire", a, par ailleurs, été présenté au Conseil des ministres à la fin de l'année en cours. M. Louh avait précisé, quelques jours auparavant, d'introduire certains crimes tels ceux liés aux accidents de la route et à la toxicomanie dans le casier judiciaire.