La réduction ou suppression des barrières douanières aura bien évidemment un impact sur les ressources fiscales de l'Etat, qui viendront fatalement en diminution. On parle beaucoup de fiscalité locale comme moyen d'augmenter les recettes des collectivités locales, plus particulièrement dans ce contexte où les APC se plaignent d'être déficitaires et d'avoir des dettes à rembourser. Mais un débat ne s'est pas encore engagé sur la politique fiscale, même les partis politiques semblent ne pas trop affectionner un tel thème. Tant que les recettes en provenance de la vente des hydrocarbures se situent à un niveau suffisant, le débat sur les recettes fiscales, c'est-à-dire les ressources de l'Etat, peut ne pas revêtir toute l'importance qu'il faudrait lui consacrer. D'abord, une politique fiscale avec quel objectif ? Où prendre l'argent ? L'argent se prend plus facilement sur les salaires. Egalement sur les bénéfices des sociétés quand le contrôle s'exerce normalement et que des entreprises ne se mettent pas en faillite exprès pour n'avoir pas à subir des redressements fiscaux. Le commerce informel, quant à lui, est une source importante d'évasion fiscale et il n'y a pas mieux placé que les APC pour le savoir car cela se déroule sur le territoire de leur commune. Faudrait-il alors doter les APC d'attributions élargies et les intéresser à la collecte de tels impôts invisibles et les en faire bénéficier pour un engagement conséquent ? Plutôt que d'autoriser les communes à imposer de nouvelles taxes, peut être conviendrait-il mieux en faire des agents du fisc pour le compte de l'Etat en ce qui concerne le commerce informel. Dès lors, quand serait accepté le principe, il s'ouvrirait des pistes de réflexion qui devraient nécessairement aboutir. Une politique fiscale pour réduire les inégalités ? Pour une meilleure répartition des charges ? Taxer le travail ou le capital ?