C'est à partir d'aujourd'hui que les travailleurs de plusieurs secteurs, notamment l'éducation, la santé et l'administration publique observeront un débrayage de trois jours, en réponse à l'appel de la coordination des syndicats regroupant 12 syndicats autonomes de la Fonction publique afin de concrétiser leurs revendications. Ce mouvement de protestation est le deuxième du genre, puisque ladite coordination avait observé une grève de deux jours le 15 janvier dernier, qualifiée par ses initiateurs de «réussite historique». Il est à noter qu'aucun dialogue n'a eu lieu entre ces syndicats et les pouvoirs publics alors que le gouvernement avait souligné à plusieurs occasions sa volonté de recourir au dialogue. Pour rappel, les revendications de ces syndicats autonomes tournent autour de la préservation du pouvoir d'achat, l'ouverture du dialogue avec les syndicats autonomes de la Fonction publique, la révision de la nouvelle grille nationale des salaires «conformément aux aspirations des fonctionnaires» et enfin l'amélioration des conditions de travail. Il faut rappeler, concernant ce dernier point, que le chef du gouvernement était ferme sur la question de la nouvelle grille en affirmant qu'elle ne sera pas révisée même si cette dernière est jugée dépassée vu la flambée des prix des produits de large consommation qui continuent d'affecter le pouvoir d'achat. En outre, il y a lieu de souligner que le coordinateur des 12 syndicats composant la coordination, M. Meriane, a interpellé, lors d'une conférence de presse animée ce vendredi au siège du SNTE à Alger, les pouvoirs publics à reconnaître que «les syndicats autonomes sont des partenaires sociaux». La coordination a également critiqué l'action du chef du gouvernement, portant sur l'accélération de l'application de la nouvelle grille des salaires avant la finalisation des statuts particuliers. Des statuts déjà critiqués par les syndicats autonomes. A noter qu'avec la mesure du gouvernement les augmentations prévues par la grille des salaires seront versées au plus tard le début du mois d'avril.