La plupart des Bourses européennes ont cédé du terrain ou fait du surplace mardi, tiraillées entre l'optimisme de Wall Street et la vigueur de l'euro qui freine quelque peu les initiatives acheteuses. Selon les places européennes, le démarrage en fanfare de Wall Street, où le Dow Jones a ouvert pour la première fois au-dessus des 26.000 points, a plus ou moins contrebalancé les effets à la baisse de la solidité de l'euro.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,28% L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a terminé quasi stable (+0,07% à 5.513,82 points). Vinci a pris la tête (+3,50% à 87,54 euros) alors que le P-DG du groupe a déclaré que l'année 2017 aura été celle du "retour de la croissance" de l'activité et des prises de commandes dans les métiers du pôle "contracting" de Vinci, qui regroupe ses filiales Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction. EDF a gagné 3,99% à 10,81 euros alors que le gendarme de l'énergie a recommandé lundi d'augmenter en moyenne de 0,8% les tarifs réglementés de vente d'électricité appliqués à environ 27 millions de consommateurs. Peugeot a progressé de 1,76% à 18,17 euros et Renault de 1,41% à 89,80 euros. Plastic Omnium a gagné de son côté 1,73% à 40,57 euros et Michelin 1,68% à 130,15 euros. CGG a fait un bond de 18,54% à 5,32 euros à la faveur d'un chiffre d'affaires en hausse de 10% en 2017 et d'une prévision de rentabilité opérationnelle améliorée. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a cédé 0,17% à 7.755,93 points à cause d'un net repli des compagnies minières et pétrolières, affectées par un recul des cours des matières premières. Une certaine remontée du dollar a en partie fait baisser les cours des métaux, qui sont libellés en monnaie américaine et donc rendus plus chers pour les investisseurs munis d'autres devises par toute hausse du billet vert. Parmi les minières diversifiées, Rio Tinto s'est enfoncée de 3,02% à 4.046,50 pence, BHP Billiton de 2,41% à 1.620 pence et Anglo American de 1,59% à 1.755,20 pence. Les spécialistes de l'or Fresnillo et Randgold ont fondu respectivement de 3,47% à 1.378,50 pence et 2,20% à 7.192 pence. Les deux majors pétrolières cotées à Londres ont aussi perdu du terrain: Royal Dutch Shell (action "B") s'est repliée de 0,75% à 2.589,50 pence et BP a chuté de 2,70 % à 518,30 pence. Côté hausses, Associated British Foods (enseigne Primark) a gagné 2,23% à 2.891 pence, après avoir vu la perspective de son action relevée par la banque Barclays. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,35% à 13.246,33 points. Le secteur automobile, perdant de la veille, a refait des étincelles avec BMW en tête de l'indice (+3,17% à 92,64 euros). Le groupe munichois a annoncé avoir fait l'acquisition de l'américain Parkmobile, le plus important fournisseur de solutions mobiles pour le stationnement en Amérique du Nord. Volkswagen a suivi de près (+2,28% à 184,00 euros), loin devant Daimler (+0,46% à 74,35 euros). Siemens a gagné 0,74% à 123,00 euros. La Bourse de Madrid a pris 0,51% à 10.520,4 points, aidée notamment par le secteur énergétique. Iberdola a gagné 2,04% à 6,70 euros, Endesa 1,92% à 18,83 euros et Acciona 1,97% à 74,64 euros. Le groupe de construction ACS a grimpé après avoir annoncé qu'il envisageait de vendre sa filiale d'énergies renouvelables pour un milliard d'euros (+1,46% à 33,97 euros). Aena (1er gestionnaire mondial d'aéroports) a gagné 2,42% à 177,90 euros. Le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé (Banco Santander +0,68% à 5,94 euros; BBVA -0,05% à 7,48 euros; CaixaBank -0,37% à 4,26 euros). A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,21% à 23.495 points. Atlantia a réalisé la meilleure performance en progressant de 2,82% à 26,94 euros. Suivaient A2A (+1,43% à 1,556 euros), Enel (+1,32% à 5,37 euros) et Italgas (+1,19% à 4,932 euros). Fiat Chrysler, après avoir affirmé ne pas avoir besoin de partenaire et de ne pas prévoir une séparation pour le moment de Jeep, cédait 4,15% à 18,73%. Mauvaise séance également pour Azimut (-2,39% à 18,37 euros) et Tenaris (-2,03% à 13,99 euros). L'indice SMI de la Bourse suisse s'est replié de 0,77% à 9.464,05 francs suisses. Lanterne rouge, Roche, un des poids lourds de la cote, a chuté de 3,44% à 236,00 francs suisses après des déclarations de son directeur dans les médias. Le patron de Roche juge que le développement de nouveaux moteurs de ventes nécessite des investissements élevés et que la rentabilité sera dans l'immédiat "très différente" de celle affichée jusqu'ici, rapporte l'agence suisse AWP. Les bancaires étaient également mal orientées, à l'instar de Credit Suisse (-0,84% à 18,23 francs suisses) UBS (-0,56% à 18,80 francs suisses) et Julius Baer (-0,65% à 63,72 francs suisses). Geberit a reculé de 1,00% à 424,50 francs suisses. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,02% à 561,18 points. L'assureur NN Group a gagné 1,60% à 38,10 euros et le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie de microprocesseurs ASML 1,22% à 153,65 euros. Arcelor Mittal a perdu 1,20% à 30,15 euros et le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a chuté de 0,96% à 15,49 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a fait du surplace (-0,01% à 4.163,96 points). Douze valeurs ont fini dans le vert, dont le groupe belge postal bpost (+1,49% à 27,20 euros) qui a affiché la meilleure performance après avoir fait du surplace la veille. Huit valeurs étaient dans le rouge, avec le groupe minier Umicore en queue de peloton (-2,85% à 43,98 euros). L'indice PSI20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,13% à 5.613,58 points. La banque BCP a cédé 0,65% à 0,2891 euro. Côté énergétiques, Galp Energia a perdu 0,65% à 16,10 euros, EDP a stagné à 2,91 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis cédé 0,14% à 7,07 euros. Jeronimo Martins a perdu 0,74% à 17,325 euro. Le papetier The Navigator a pris 0,09% à 4,594 euros.
Wall Street lestée par les prix du pétrole La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, les indices inversant leur tendance en cours de séance après une ouverture à des niveaux records, lestés par un recul des prix du pétrole: le Dow Jones a perdu 0,04% et le Nasdaq 0,51%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 10,33 points à 25,792,86 points après avoir franchi le cap des 26.000 points en début de séance. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a abandonné 37,38 points, à 7,223,69 points après avoir dépassé les 7.300 points pour la première fois en séance. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,35%, ou 9,82 points, à 2.776,42 points, après avoir également atteint le seuil psychologique des 2.800 points durant la journée de cotation. "Les marchés ont fortement augmenté depuis le début de l'année sans raison fondamentale, ils se rapprochent peut-être d'une phase de capitulation", a commenté Karl Haeling de LBBW. La journée a été marquée par une volatilité accrue sur les marchés, l'indice mesurant la volatilité sur le S&P 500 ayant atteint un plus haut depuis six semaines. Entre son niveau le plus haut et son niveau le plus bas mardi, le Dow Jones a quant à lui varié de 384 points. "Le marché semble épuisé après avoir réagi de manière plus émotionnelle que rationnelle depuis le début de l'année", a commenté M. Haeling. Les indices ont été lestés mardi par un recul des prix du pétrole, le baril de brut coté à New York reculant nettement sur la journée après avoir atteint son plus haut niveau depuis 2014. L'indice regroupant les valeurs énergétiques au sein du S&P 500 a baissé de 1,23%, la plus forte chute de l'indice élargi. La journée avait pourtant bien démarré à Wall Street, les résultats trimestriels de la banque Citigroup (+0,35%) et UnitedHealth (+1,86%) poussant les marchés à des sommets.
Banques à l'honneur L'optimisme de General Motors (+0,27%), qui s'attend à ses plus gros bénéfices de son histoire pour 2017, avait également soutenu la tendance. Les résultats financiers vont se poursuivre cette semaine, les banques Goldman Sachs, Bank of America et Morgan Stanley devant publier leurs résultats entre mercredi et jeudi. Parmi les autres valeurs du jour, General Electric a reculé (-2,93% à 18,21 dollars), après avoir indiqué qu'il inscrirait une charge exceptionnelle de 6,2 milliards de dollars liée à son activité d'assurance. L'action du laboratoire américain Merck a bondi (+5,81% à 62,07 dollars) après l'annonce de résultats positifs sur un essai clinique impliquant un des produit phare du groupe, le Keytruda, dans le traitement de cancers du poumon. Ford a reculé (-0,98% à 13,10 dollars), le constructeur automobile ayant annoncé en marge d'une présentation au salon automobile de Detroit qu'il porterait ses investissements dans le véhicule électrique à 11 milliards de dollars d'ici 2022, alors qu'il planifiait jusqu'ici 4,5 milliards jusqu'en 2020. Fiat Chrysler a chuté (-4,15% à 18,73 dollars), le PDG Sergio Marchionne ayant indiqué que la société n'envisageait ni de vendre ni de donner son indépendance à la marque iconique Jeep. Au rang des indicateurs économiques, la progression de l'activité manufacturière dans la région de New York a très légèrement ralenti en janvier selon l'indice Empire State, mais continue de progresser à "un rythme solide". Le marché obligataire avançait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,538% contre 2,548% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,826%, contre 2,855% en fin de semaine dernière.