Les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse, réussissant à limiter la casse malgré une croissance américaine moins bonne qu'il était prévu. "Tout était réuni pour que le marché baisse davantage", a indiqué Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. En dépit d'un chiffre moins bon qu'attendu pour le produit intérieur brut américain (2,5%), "le marché ne panique pas, après sa hausse des derniers jours", a-t-il poursuivi. L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,77% A Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de -0,79%, perdant 30,42 points à 3 810,05 points, dans un volume d'échanges faible de 2,7 milliards d'euros. Deux valeurs ont notamment tiré la cote parisienne vers le bas: PPR (-6,72% à 166,50 euros) et Total (-1,44% à 37,55 euros). PPR a signé la plus forte baisse du CAC 40 après avoir dégagé des ventes plus faibles que prévu au premier trimestre. Total a quant à lui annoncé une chute de ses bénéfices au premier trimestre, malgré une amélioration dans le raffinage. Vinci s'est inscrit en forte hausse (+3,39% à 36,70 euros). Les valeurs bancaires ont terminé la séance sur une note mitigée, Crédit Agricole s'octroyant 0,38% à 6,90 euros, contrairement à Société Générale (-0,89% à 26,72 euros) et BNP Paribas (-0,59% à 41,58 euros) qui ont fini dans le rouge. La Bourse de Londres a clôturé en baisse de 0,25%. L'indice FTSE-100 a abandonné 16,17 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 426,42 points. Les minières ont accusé le coup à l'image d'Eurasian Natural Resources, qui a chuté de 6,82% à 269,3 pence. Dans son sillage, Antofagasta a cédé 3,93% à 916 pence, Glencore 3,45% à 319,35 pence, Rio Tinto 2,71% à 2 959,5 pence et Anglo American 2,61% à 1 606 pence. La banque Royal Bank of Scotland a reculé pour sa part de 1,86% à 295,1 pence et le groupe pétrolier BP de 1% à 454,1 pence. Parmi les progressions, l'assureur Prudential a pris en revanche 2,66% à 1 120 pence, le groupe de grande distribution Tesco 0,53% à 366,95 pence et le géant de la téléphonie mobile Vodafone 0,41% à 197,2 pence. A Francfort, le Dax a terminé en légère baisse de 0,23% à 7 814,76 points, marquant toutefois un gain de près de 5% sur la semaine, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax a reculé avant-hier de 0,52% à 13 349,66 points. Le Dax a pu compter sur BASF. L'action du groupe de chimie et pharmacie a bondi de 3,70% à 72,59 euros. Les autres valeurs de la chimie étaient aussi à l'honneur, puisque, juste derrière BASF, suivaient Lanxess (+0,66% à 54,80 euros) et Bayer (+0,57% à 81,16 euros). En revanche, à l'autre bout du Dax, le réassureur Munich Re a chuté de 6,15% à 148,90 euros. Les banques allemandes ont aussi signé une mauvaise séance, avec une baisse de 1,87% à 32,35 euros pour Deutsche Bank et de 3,41% à 10,19 euros pour Commerzbank. Sur le MDax le fabricant de camions MAN a reculé de 0,53% à 84,31 euros. Enfin, le fabricant de téléviseurs Loewe a plongé de 26,40% à 2,15 euros. La Bourse de Madrid a terminé en baisse de 0,81%, à 8 297 points. Les deux principales banques espagnoles notamment ont terminé dans le rouge: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 1,38% à 5,414 euros tandis que BBVA a cédé 1,40% à 7,2 euros. Caixabank en revanche a terminé à l'équilibre, à 2,8 euros. Plusieurs autres grands groupes ont fini la semaine en baisse, le géant pétrolier Repsol reculant de 0,77% à 17,315 euros et Telefonica perdant 1,17% à 10,985 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,51% à 16.565 points, après une émission obligataire à court terme réussie et alors que la formation du nouveau gouvernement italien, très attendue, se prolonge. Le groupe Saipem a gagné 2,64% à 21,39 euros. Son actionnaire Eni, en revanche, a cédé 0,67% à 17,86 euros. Fiat a reculé de 2,25% à 6,694 euros. L'indice SMI des valeurs vedettes de la Bourse suisse a terminé la semaine en repli, enregistrant une baisse de 0,57% à 7 856,32 points de son indice SMI des valeurs vedettes. La valeur cyclique Adecco, le numéro un mondial du travail temporaire, qui avait obtenu la veille la plus forte hausse de la journée, a signé le plus fort recul du SMI avant-hier (-3,22% à 49,55 francs suisses). Le groupe horloger Swatch a également perdu du terrain (-1,94% à 530,00 francs suisses). Parmi les financières, la banque UBS a vu son titre perdre 1,02% à 15,53% tandis que la deuxième grande banque du pays Credit Suisse cédait 0,19% à 26,83 francs suisses. La Bourse de Bruxelles a terminé la semaine sur un net recul, perdant 1,54% à 2 610,12 points. AB InBev a perdu 5,02% à 71,90 euros. Autre forte baisse, celle de l'assureur Ageas, qui a perdu 3,88% à 26,49 euros. Parmi les rares hausses, c'est le groupe de services automobiles D'Ieteren qui s'en est le mieux sorti, prenant 0,86% à 35,06 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse avant-hier de 0,82% à 351,15 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe d'édition professionnelle Wolters Kluwer, qui a cédé 4,18% à 16,86 euros. A la hausse, le groupe postal PostNL a gagné 1,93% à 1,74 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne, a cédé 1,42% à 6 151,98 points avec 16 titres dans le rouge. Le groupe Sonaecom a enregistré la plus forte baisse: -3,04%. Le groupe de distribution Jeronimo Martins a lâché 2,44%, à 18,23 euros. A l'exception de Banif (+1,71%), les valeurs bancaires et le secteur de l'énergie ont également terminé dans le rouge.
Wall Street opte pour la prudence face à un PIB américain décevant Wall Street a terminé la semaine sur une note contrastée, les investisseurs faisant preuve de prudence face à l'annonce d'une croissance moins solide que prévu au premier trimestre aux Etats-Unis: le Dow Jones a grappillé 0,08% tandis que le Nasdaq a perdu 0,33%. Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 11,75 points à 14 712,55 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 10,73 points à 3 279,26 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a baissé de 0,18% (-2,92 points) à 1 582,24 points. Les investisseurs les plus optimistes ont traîné des pieds en cette fin de semaine en raison de résultats d'entreprises mitigés et d'un chiffre plus faible que prévu sur le PIB du premier trimestre aux Etats-Unis, ont remarqué les analystes de Charles Schwab. Les statistiques diffusées avant la séance ne font qu'offrir la confirmation de ce qu'on savait déjà: l'économie américaine peine à décoller mais reste à un rythme de croisière assuré, a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Le PIB des Etats-Unis a en effet progressé de 2,5% en rythme annualisé cet hiver. Cela représente une nette accélération par rapport au trimestre précédent, quand le PIB américain avait crû de 0,4%, mais cela reste en-dessous des attentes des analystes. Les investisseurs ont toutefois été un peu rassurés par le chiffre sur la consommation des ménages, qui a connu pendant les trois premiers mois de l'année sa progression la plus forte en plus de deux ans (3,2% en rythme annualisé), et a fourni à elle seule plus de 2,2 points de croissance au pays. De plus, a remarqué Patrick O'Hare de Briefing.com, une croissance faible devrait pousser la Fed (banque centrale américaine) à prolonger sa politique actuelle, qui est toujours une source de soutien au marché. Le marché a par ailleurs digéré une baisse du moral des ménages aux Etats-Unis en avril, qui s'est établi à son niveau le plus faible depuis janvier, mais est apparu nettement meilleur que les attentes des analystes.
Tokyo clôture en baisse de 0,30%, statu quo de la BoJ La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en baisse de 0,30% en raison d'un rebond du yen provoqué par l'absence de nouvel assouplissement monétaire de la part de la Banque du Japon. A la clôture, l'index Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 41,95 points à 13 884,13 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé un peu plus nettement, perdant 0,99%, soit 11,59 points, à 1 161,19 points. L'activité a été extrêmement intense, avec 3,95 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le dollar baissait avant-hier à 98,70 yens tandis que l'euro s'établissait à 128,59 yens, comparé respectivement à 99,29 yens et 129,16 yens à New York la veille. La BoJ a effectivement annoncé après la fermeture du marché tokyoïte le maintien, à l'unanimité des neuf membres de son comité de politique monétaire, des termes de sa politique dite d'assouplissement quantitatif et qualitatif, sans opérer de changement sur les mesures prises auparavant. Peu avant, le ministère des Affaires intérieures avait annoncé que les prix à la consommation, hors produits périssables, avaient reculé de 0,5% en mars sur un an en raison d'une forte baisse des tarifs des produits électroménagers et électroniques. La Bourse de Tokyo a en outre profité de la clôture en hausse de Wall Street, stimulée par les bons chiffres de plusieurs grands groupes américains et par un signe encourageant sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis: le Dow Jones a gagné 0,17% et le Nasdaq 0,62%. A Tokyo, Toyota a reculé de 0,34% à 5 710 yens à cause du renforcement du yen, mais Sony a gagné 0,24% à 1 631 yens après avoir relevé ses prévisions de bénéfice pour l'exercice clos fin mars. Japan Tobacco a progressé de 2,71% à 3 595 yens après l'annonce d'une claire augmentation de son bénéfice net lors de l'exercice comptable 2013-2014.
