Toutes les Bourses européennes ont terminé vendredi en baisse, les investisseurs paraissant nerveux à cause de la vigueur de l'euro, de la chute de Wall Street et des attentes autour de la réforme fiscale américaine. L'Eurostoxx 50 a cédé 1,19% La Bourse de Paris a fini la semaine sur une nette baisse (-1,04%). L'indice CAC 40 a perdu 55,90 points, à 5.316,89 points, dans un volume d'échanges soutenu de 4,4 milliards d'euros. La veille, l'indice avait fini en repli de 0,47%. Peugeot a perdu 2,16% à 17 euros et Renault 1,23% à 84,33 euros. Danone a reflué de 0,79% à 70,36 euros. Fnac a gagné 3,68% à 91,66 euros après des informations de presse évoquant une alliance avec Carrefour (+1,42% à 17,91 euros) pour la mutualisation des achats. Air France-KLM a progressé de 1,97% à 12,18 euros. Sanofi a reculé de 1,46% à 75,48 euros. LafargeHolcim a perdu 0,78% à 45,60 euros. CGG a été suspendu dans l'attente du jugement du tribunal de commerce qui a homologué le plan de sauvegarde du groupe parapétrolier français en difficulté. La cotation reprendra lundi. La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,36%, à cause de la chute de Wall Street à la fin de la séance londonienne. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 26,18 points pour terminer à 7.300,49 points. Les valeurs bancaires, exposées au marché américain, ont fini nettement dans le rouge, RBS cédant 2,35% à 270,10 pence, Barclays 2,12% à 189,40 pence et Lloyds 1,89% à 64,75 pence. Prudential a chuté de 2,37% à 1.815 pence et Standard Life Aberdeen de 1,88% à 422,10 pence. BP est montée de 0,59% à 492 pence et Royal Dutch Shell (action "B") de 0,23% à 2.394 pence. Anglo American s'est élevée de 1,84% à 1.384 pence. EasyJet est montée de 1,35% à 1.425 pence. La Bourse de Francfort a fini en net repli, le Dax lâchant 1,25%. L'indice vedette a abandonné 162,49 points, à 12.861,49 points, portant à 1,52% son recul hebdomadaire, alors que le MDax des valeurs moyennes a reculé de 1,19%, à 26.703,94 points. Lufthansa a gagné 1,35% à 29,26 euros. Deutsche Börse a cédé 2,14% à 93,21 euros. Siemens s'est replié de 1,01% à 113,05 euros, toujours sous la menace de grèves contre son projet de supprimer plus de 3.000 postes en Allemagne à partir de 2020 dans sa branche énergétique. La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,50%, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes clôturant à 3.964,28 points. Dix-sept valeurs ont terminé dans le rouge, dont le sidérurgiste Aperam, qui a enregistré la pire performance en chutant de 2,11% à 42,04 euros. Le groupe de pharmacie et chimie UCB a terminé en hausse de 1,58% à 63,73 euros. La Bourse suisse est retombée sous la barre des 9.300 points, dans un marché sans direction. L'indice SMI des valeurs vedettes a reculé de 0,47% à 9.274,55 points. Toutes les valeurs ont terminé dans le rouge, sauf celles du secteur du luxe. Richemont a gagné 1,12% à 85,65 CHF. Swatch a progressé de O,64% à 361,00 CHF. Credit Suisse a perdu 0,54% (16,57 CHF), UBS a reculé de 0,24% (16,95 CHF). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,84% à 535,57 points. A la baisse, le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie de microprocesseurs ASML a chuté de 2,34% à 144,15. Randstad a perdu 1,97% à 50,72 euros. A la hausse, le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a grimpé de 0,72% à 14,03 euros. Arcelor Mittal a gagné 0,57% à 25,51 euros. La Bourse de Milan a fini en recul, l'indice FTSE Mib perdant 1,17% à 22.106 points. Yoox-Net-A-Porter a réalisé la meilleure performance, prenant 3,38% à 28,43 euros. Suivaient Tenaris (+2,05% à 12,46 euros), Prysmian (+1,86% à 28,5 euros) et Saipem (+1,84% à 3,424 euros). En revanche, STMicroelectronics a cédé 3,62% à 18,37 euros, Bper Banca 2,96% à 4,46 euros. La Bourse de Madrid a terminé en net recul de 1,23% à 10.085 points. Banco Santander, première banque de la zone euro par la capitalisation, a notamment perdu 2,48% à 5,50 euros. BBVA a cèdé 1,50% à 7,07 euros et CaixaBank a perdu 3% à 3,87 euros. Telefonica a perdu 0,50% à 8,56 euros et Inditex (Zara) a cédé 0,57% à 29,57 euros. Le consultant Indra a signé la plus forte baisse (-4,37% à 10,95 euros) tandis que le groupe de distribution Dia a bondi de 3,52% à 4,09 euros. La Bourse de Lisbonne a perdu 0,02% à 5.350,84 points. EDF-Energias a cédé 1,09% à 2,91 euros. Jeronimo Martins a reculé de 3,60% à 16,09 euros. Galp Energia a pris 0,03% à 16,01 euros.
Wall Street termine en baisse La Bourse de New York a fini la semaine en baisse, mais l'espoir de voir le Sénat adopter le projet de réforme fiscale présenté par les républicains ont toutefois permis aux marchés de limiter leurs pertes. Les trois principaux indices ont perdu plus de 1% après ces informations, avant de regagner un peu du terrain. L'indice Dow Jones s'est au final replié de 40,76 points, soit 0,17%, à 24.231,59. Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 0,20% à 2.642,22 et le Nasdaq Composite a cédé 0,38% à 6.847,59. "On a pris l'habitude de ce genre de drame à la Maison blanche", commente Rob Stein, patron d'Astor Investment Management. "Qu'ils prouvent ou non qu'il y a eu des relations avec la Russie, cela n'aura pas d'effet à long terme sur les valorisations", assure-t-il. Sur la semaine, le Dow a gagné 2,86%, le S&P-500 a pris 1,53%, tandis que le Nasdaq a perdu 0,60%.
Dollar et rendements obligataires en baisse Ces informations ont aussi fait chuter les rendements obligataires américains et le dollar, mais les dernières nouvelles sur le vote attendu des sénateurs aux Etats-Unis sur un projet de réforme fiscale ont permis d'atténuer le repli. Le billet vert a cédé 0,17% face à un panier de devises de référence. Le rendement des Treasuries à 10 ans, a baissé à 2,3633%, après avoir atteint 2,415% jeudi. Il était tombé auparavant jusqu'à 2,315%. Le Sénat devait voter vendredi sur le projet de réforme fiscale présenté par les républicains et les investisseurs conservent l'espoir des baisses d'impôts promises par Donald Trump. Les marchés ont été rassurés par les déclarations du chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui a assuré disposer "des voix nécessaires".
L'énergie en tête Cinq des onze compartiments du S&P-500 ont fini dans le vert. Les valeurs de l'énergie ont réalisé la meilleure performance sectorielle du S&P-500, avec un gain de 0,79%, dans le sillage de la hausse des cours du pétrole. Chevron a gagné 0,44%, Exxon s'est adjugé 0,2%. Le secteur technologique a lui reculé de 0,57%. Le conflit judiciaire continue entre Apple et Qualcomm, qui a annoncé le dépôt de trois nouvelles plaintes contre la firme à la pomme pour violation de brevets portant sur des composants utilisés dans la fabrication de l'iPhone. Qualcomm a perdu 1,30% et Apple a cédé 0,46%. Intel, qui a réduit sa participation dans l'équipementier néerlandais de semi-conducteurs ASML a lâché 0,37%. Aux valeurs, General Electric a perdu 2,24%, plus forte baisse du Dow et General Motors a lâché 0,70%, après avoir annoncé une baisse de 2,9% sur un an de ses ventes automobiles en novembre aux Etats-Unis. A l'inverse, Ford a gagné 0,48% après avoir enregistré une progression de 6,7% de ses ventes en novembre par rapport à l'an dernier. Merck a terminé en hausse du Dow, avec un gain de 1,1%. Mattel (-5,42%) et Ulta Beauty (-4,11%), dont les prévisions annuelles de ventes ont déçu, ont signé les deux plus fortes baisses du S&P-500. Environ 8,2 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre 6,6 milliards sur la moyenne des 20 dernières séances. Sur le front pétrolier, les cours du pétrole ont continué leur progression entamée la veille, toujours portés par l'annonce jeudi de la prolongation de l'accord entre l'Opep et la Russie sur l'encadrement de leur production. L'or a gagné 0,5% à 1.280,06 l'once.