S'exprimant, hier matin, sur les ondes de la Radio chaîne 3, dans l'émission “l'Invité de la rédaction”, l'expert financier, Abderrahmane Benkhalfa, a déclaré que le passage au régime des subventions ciblées permettra à l'Etat de gagner les deux tiers du budget consacré actuellement aux subventions et qui a été, en 2017, de l'ordre de 1 760 milliards de dinars. Benkhalfa juge "indispensable" la révision du système des subventions actuel en raison de son important coût budgétaire, faisant remarquer au passage que ce dernier "perturbe les marchés et empêche la concurrence de jouer son rôle". L'invité de la radio rappelle, d'emblée, que cette révision fait partie d'un "bouquet de mesures" relatives à l'ouverture de l'investissement, du champ économique et du développement des revenus. "Il faut, suggère-t-il, décélérer sur les subventions et accélérer sur l'investissement". Si l'expert est convaincu de la nécessité d'en finir avec le système des subventions généralisées, il reste, toutefois ambivalent, au risque même de se contredire, sur la démarche à adopter pour y parvenir. Ainsi, Benkhalfa commence par recommander "un passage graduel qui doit permettre d'augmenter les revenus par l'augmentation de l'investissement économique", pour avouer sèchement plus loin qu'il "plaide en faveur d'une méthode qui n'est pas lisse, de préparer les conditions pour passer à une phase où l'ensemble des produits devraient changer de prix".