Le président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA) Mohamed Ghouti a annoncé lundi la prochaine mise en place d'une vidéo panoramique dans certains stades du pays pour sanctionner les joueurs fautifs avec "effet rétroactif" et évaluer la prestation des arbitres. "C'est un projet initié personnellement par le président de la Fédération algérienne (FAF) Kheïreddine Zetchi. L'expérience a été déjà testée dans certaines rencontres et je pense qu'elle sera définitivement lancée d'ici à la fin de la saison ou bien lors du prochain exercice. La vidéo panoramique permet de voir le comportement des joueurs en plein match et sanctionner les fautifs avec effet rétroactif dans le cas où l'arbitre ne voit pas l'action. Cette technologie permet également à la CFA d'évaluer les arbitres", a indiqué à l'APS le premier responsable de la CFA. Et d'enchaîner : "Cette technologie devait être utilisée au début de la phase retour de la compétition, mais elle a été reportée". Interrogé sur la possibilité de recourir à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) dans le championnat, Mohamed Ghouti a écarté cette idée pour l'instant en l'absence de moyens, estimant que l'Algérie "finirait un jour par l'utiliser", d'autant qu'elle vient d'être testée une première fois en Afrique lors de la phase à élimination directe du Championnat d'Afrique des nations CHAN-2018 disputé entre janvier et février au Maroc, avant d'être reconduite samedi lors de la Supercoupe d'Afrique des clubs entre le WA Casablanca et le TP Mazembe (1-0).
Ghouti défend les arbitres Le président de la CFA a reconnu, par ailleurs, l'existence de fautes d'appréciation commises par certains arbitres de l'élite, dénonçant néanmoins la campagne visant le corps arbitral, à quelques journées de la fin de la saison. "Les fautes d'arbitrage ont toujours existé, ça ne date pas d'aujourd'hui. C'est vrai qu'il y a eu des fautes d'appréciation qui ont influé sur le résultat de certains matchs, mais nous devons voir dans quelles conditions cet arbitre dirige une rencontre. Je regrette le fait que l'homme en noir n'est pas respecté, il est parfois menacé, ce qui explique qu'il finit par commettre des erreurs", a-t-il jugé. Les arbitres, de plus en plus contestés dans les deux Ligues 1 et 2 professionnelles, sont sujets à une vague de contestations de la part de clubs mécontents de leurs décisions, parfois discutables. Lors des deux dernières journées de la compétition, plusieurs clubs sont montés au créneau pour exprimer leur désarroi, tirant à boulets rouges sur l'arbitrage qu'ils accusent de "parti pris". "Je comprends parfois leur réaction, mais ils doivent se comporter avec civisme et en tant que professionnels. Je regrette le comportement parfois à la limite du violent envers les arbitres, ce n'est pas de cette manière qu'on pourra améliorer les choses". Ghouti n'a pas hésité à défendre les arbitres internationaux de l'élite, relevant leur mérite à diriger des rencontres sur la scène continentale alors qu'ils sont contestés au pays. "Nos arbitres sont toujours félicités au-delà de nos frontières, dirigeant d'une main de fer plusieurs rencontres en Afrique, mais une fois chez nous, ils sont contestés et parfois récusés. Ce n'est pas normal. Nous sommes là pour sanctionner les arbitres reconnus coupables, nous n'avons aucune intention de prendre les choses à la légère. Nous serons toujours fermes, sans faire de concessions", a-t-il promis.