Vladimir Poutine pense à son successeur, mais estime que ce n'est pas à lui de le désigner puisque ce sera au peuple russe de faire son choix. Le Président russe a indiqué qu'il pensait à son successeur depuis 2000 (année du début de son premier mandat), mais que ses préférences n'avaient aucune importance, étant donné que le choix appartiendra aux Russes. "J'y pense depuis 2000. Penser ça fait du bien, mais, au final, le choix reviendra de toute façon au peuple russe. Peu importe que quelqu'un me soit sympathique ou qu'au contraire ne me plaise pas. Les candidats se présenteront à l'élection et finalement la décision définitive sera prise par les citoyens de la Russie", a déclaré Vladimir Poutine dans une interview accordée à la NBC, en répondant à la question de savoir s'il avait choisi un successeur. Commentant les appréhensions au sujet de la destruction de tout ce qui a été fait ces dernières années après le changement du pouvoir, il a notamment fait remarquer: "Vos prétendus experts prennent leurs désirs pour des réalités. J'ai déjà entendu bien de déclarations délirantes à ce sujet." "Pourquoi pensez-vous qu'après moi, le pouvoir en Russie doit obligatoirement revenir à ceux qui ont hâte de ruiner ce que j'ai fait au cours des dernières années? Ce seront peut-être au contraire des gens qui voudront renforcer la Russie, lui assurer un avenir, jeter les fondations pour le développement des générations futures", a poursuivi le chef de l'Etat, constatant que le monde comptait pourtant assez de personnes voulant voir au poste suprême dans le pays un "détracteur". Il s'est déclaré toutefois certain que les Etats-Unis souhaitaient une Russie stable. "Les intérêts des Etats-Unis supposent, je crois, autre chose: que la Russie soit un pays stable, prospère et en développement", a-t-il ajouté pour conclure.
"Poutine interviendra avant tout en défenseur des intérêts nationaux" S'exprimant jeudi lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou, Vladimir Poutine a annoncé qu'il se présenterait à la présidentielle 2018 sans le soutien d'aucun parti politique. Dans un entretien accordé à Sputnik, le politologue serbe Dragomir Andjelkovic l'a trouvé tout à fait logique. La Russie qui est sous la pression d'intentions agressives de la part de plusieurs Etats occidentaux a besoin d'une unité nationale et d'un pouvoir efficace capable de consacrer toutes les ressources du pays au renforcement de l'Etat et de sa défense nationale, a déclaré à Sputnik Dragomir Andjelkovic, commentant la décision de Vladimir Poutine de se porter candidat à sa propre succession. "Malgré les pressions qu'elle subit, la Russie développe son économie et tout ce dont le niveau de vie de la majorité des Russes dépend. À l'heure actuelle, une bonne base existe pour sa campagne électorale, auprès de laquelle Poutine interviendra avant tout en défenseur des intérêts nationaux", a constaté l'interlocuteur de l'agence. Et d'expliquer qu'une bonne partie des intellectuels et de la communauté scientifique, ainsi que de l'ensemble de la société, indépendamment de l'appartenance à tel ou tel parti politique, allaient soutenir la candidature de Vladimir Poutine. Le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Viatcheslav Volodine a trouvé lui aussi parfaitement logique cette décision de Vladimir Poutine. "C'est l'homme politique le plus populaire de la Russie et il s'appuie sur l'ensemble de la société", a-t-il déclaré devant les journalistes. Et d'ajouter que Vladimir Poutine était le Président de tous les Russes, indépendamment de leur appartenance à un parti politique. "Sa base électorale est beaucoup plus large que celle du parti Russie Unie, qui est le plus populaire dans le pays. Il a des partisans au sein du Parti communiste, du Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR) et de Russie Juste, ainsi qu'au sein de la droite", a rappelé le parlementaire. Se prononçant lors de sa grande conférence de presse, Vladimir Poutine a déclaré qu'il se présenterait à la présidentielle 2018 sans le soutien d'aucun parti politique.
Ne pas limiter la liberté du Net mais suivre les sociétés étrangères Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne fallait pas limiter la liberté sur le Net, mais suivre l'implication des sociétés étrangères dans la vie politique interne de la Russie et leur comportement durant la campagne présidentielle de 2018. Lors de la réunion avec les dirigeants des chambres de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine a appelé à analyser avec attention le travail des sociétés étrangères dans les réseaux sociaux au cours de la campagne électorale en Russie. "Il ne nous faut sous aucun prétexte limiter la liberté sur Internet, mais il faut suivre avec attention comment travaillent certaines sociétés sur le Net, dans les réseaux sociaux, à quel point elles sont impliquées dans notre vie politique interne", a déclaré Vladimir Poutine. Et de poursuivre: "Il faudra également suivre avec attention comment elles se comportent et se comporteront au cours de la présidentielle, de la campagne électorale". Le Président russe a fait remarquer que la loi sur les médias-agents étrangers visait à prévenir une ingérence dans les affaires intérieures de la Russie venue de l'extérieur ou par le biais de personnes interposées: "Cette loi [sur les médias-agents étrangers, ndlr] doit être améliorée. Mais il faut faire en sorte qu'elle soit dirigée vers la résolution de l'objectif pour lequel elle a été élaborée. C'est-à-dire, exclure toute ingérence dans notre politique interne venue de l'extérieur ou par le biais de personnes interposées en finançant leur activité à l'intérieur du pays". La Russie a défini le statut d'"agents étrangers" pour les médias fin novembre. Selon les amendements à la Loi sur l'information signés par le Président Vladimir Poutine, ce statut sera conféré aux médias qui obtiennent une aide d'une organisation ou d'un Etat étranger. En réaction aux démarches américaines contre l'agence Sputnik et la chaîne de télévision RT America, la Russie a déjà placé neuf médias sur la liste des "agents étrangers", d'après le ministère russe de la Justice. Les journalistes des médias inclus dans ce registre seront notamment interdits d'entrée à la Douma et au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).