Plantée à mi-chemin entre Aïn-Boucif et Seghouane, Rebaïa est une commune démunie à l'extrême, sans aucune ressource, dévastée par le terrorisme qui a poussé près de 60% de la population à fuir la contrée durant la tragédie nationale. Des 9 528 habitants recensés avant l'épouvante, il n'en reste que 5 150 âmes. Les problèmes sont multiples et à impact lourd du point de vue utilité et urgence : l'équipement de base, l'emploi, le logement, l'eau potable, les routes, les écoles, l'agriculture, l'infrastructure sportive, la maternité. Des défis au-dessus des capacités de réponse d'une commune vivant de péréquation et de subvention d'équilibre. Dès lors, l'APC a dressé un état des lieux et a fait une série de propositions qui attendent leur inscription au titre des projets de dépenses incompressibles : 500 logements sociaux, des châteaux d'eau, les routes reliant Merabtine à Ouled Ben Abdelkader (4km) et celle d'El Kherza (6km), un pont à Oued Mellah, 14 passerelles, la réfection de 12 classes et 6 logements d'astreinte du CEM “ Moufdi Zakaria ”, la reconstruction de 7 écoles détruites par les terroristes, une maternité sectorielle, la déviation de Oued Chaâba à l'origine des inondations de 2002, l'aménagement intérieur du stade communal, l'équipement du centre culturel, la rénovation des conduites d'eau Aïn-Kerma – Rebaïa. En fait, le développement est consigné dans les 9 526 ha de superficie agricole utile et l'élevage, l'électrification rurale, l'eau, l'auto-construction et l'aménagement des pistes pour susciter la dynamique de retour des familles déplacées. Aussi, le programme des Hauts-Plateaux n'a pas bénéficié à Rebaïa, selon des sources locales.Le programme de développement rural (PDR) a eu un bon impact à Merdja, Khoudra et Ouled ben Abdelkader au même titre que celui de la relance économique (40 ha de plantations fruitières, la distribution de machines à coudre au profit de 30 femmes rurales.“ Le wali de Médéa et le chef de daïra de Berrouaghia déploient de grands efforts pour relever Rebaïa ”, nous dira le président de l'APC. Un bon gage pour l'avenir.