Depuis le début de l'année 2008, les huiles alimentaires ont subi deux augmentations dues à la flambée sans précédent des cours des huiles brutes sur le marché mondial.Dans ce contexte, le groupe Cevital a tenu à préciser, dans un communiqué, rendu public, que "ces hausses de prix sont douloureuses pour tous, Cevital en est consciente et adhère à toute mesure initiée par les pouvoirs publics afin de minimiser leur impact à court terme". Les trois marques des huiles fabriquées par Cevital, à savoir, Elio, Fridor et Fleurial + ont, en effet, subit une augmentation. Ainsi, le prix du bidon d'huile de 5 litre, vendu aux distributeurs, oscille entre les 680DA et 835DA. La bouteille de deux litres est, quant à elle, cédée entre 275 DA et 337DA. Le patron de Cevital a, cependant, averti, il y a quelques mois, qu'au niveau de sa raffinerie les stocks d'huiles s'achèveront à la fin décembre 2007 et qu'il sera, par conséquent, contraint de revoir les prix à la hausse si aucune décision n'est prise pour faire face aux fluctuations des cours mondiaux. Il faut dire que les cours des matières premières pour la production d'huile ont subi une hausse de 300 % en deux ans et de 150 % pour uniquement 2007. Rien que pour les deux premiers mois de l'année 2008, les cours ont subi une hausse de 30 %. Le communiqué du groupe Cevital précise que ces hausses n'ont pas été répercutées sur les prix affichés par les producteurs nationaux qui sont au nombre de 5. Aussi, cette situation ne peut en aucun cas être expliquée par l'existence d'un hypothétique monopole, puisque les capacités installées des cinq producteurs nationaux sont de plus d'un million de tonnes/ an, ce qui représente environ deux fois et demi la demande nationale. Cevital précise également que le groupe est leader du marché national dans le cadre d'une concurrence loyale avec les autres compétiteurs, grâce à la qualité de ses produits et à ses meilleurs prix. Il faut dire que le groupe Cevital a déjà proposé de multiples solutions pour remédier à cette situation. Son premier responsable, Issad Rebrab, avait prévenu, en décembre 2007, que "si la TVA de 17% n'est pas supprimée immédiatement sur les huiles alimentaires, les prix des huiles Cevital augmenteront". Pour M. Rebrab, "il ne s'agit pas de demander à l'Etat de subventionner l'huile mais de la considérer comme un produit de première nécessité et non comme un produit de luxe". Aussi, le groupe Cevital plaide pour la réalisation d'une importante unité de trituration et d'extraction, l'encouragement des cultures de graines oléagineuses, qui constituent la seule option permettant de neutraliser l'impact des fluctuations des marchés extérieurs. Le projet, dont le dossier est introduit auprès des pouvoirs publics y compris auprès de la chefferie du gouvernement, et approuvé dans les principes, est en attente des autorisations nécessaires à sa mise en œuvre.