Réagissant à la flambée des prix de l'huile de table sur le marché national, le groupe Cevital a, dans un communiqué rendu public, souligné que cette situation est, en partie, due à l'exagération des distributeurs dans leurs marges bénéficiaires. Pour appuyer ses explications, Cevital a annexé au communiqué un tableau dans lequel sont indiqués les prix de cession des différents produits aux distributeurs. Une simple comparaison de ces tarifs et les prix affichés par les points de vente renseignent sur l'influence, partielle bien évidemment, de ces derniers dans la situation actuelle. L'exemple de la Fleurial+ est édifiant. Une bouteille d'un litre, cédée aux distributeurs à 170 DA (toutes taxes comprises), arrive en bout de chaîne (au consommateur) à pas moins de 220 DA. Le bidon de 5 litres de la même marque, cédé par Cevital à 835 DA TTC, arrive au consommateur final à près de 1 000 DA. Par ailleurs, le groupe Cevital tient à préciser que la hausse des cours des huiles brutes sur le marché mondial n'était pas intégralement répercutée sur les prix affichés par les producteurs nationaux des huiles alimentaires. Selon les chiffres fournis sur la flambée des cours mondiaux des huiles brutes, le premier producteur national en la matière souligne que «les prix des matières premières servant à la fabrication des huiles alimentaires ont connu une hausse de 300% en l'espace de deux ans, de 150% pour l'année 2007 et de 30% en moins pour janvier et février de l'année 2008». A titre d'exemple, il cite le cas du prix de l'huile brute de tournesol qui est passé de 650 dollars/tonne en février 2007 à 1 775 dollars/tonne en février 2008 (coût et fret port algérien), alors que celui du soja a atteint 1 560 dollars la tonne en février 2008 contre 650 dollars il y a une année. Le groupe Cevital a, en outre, indiqué que les capacités installées des producteurs nationaux des huiles alimentaires, qui sont au nombre de cinq, sont de plus d'un million de tonnes/an, représentant environ deux fois et demie la demande.