L'Algérie, qui a célébré samedi, la Journée mondiale de la Santé, a consenti de "grands efforts" en matière de couverture sanitaire pour l'ensemble de sa population, répartie sur un large territoire. La Journée mondiale de la Santé, placée cette année sous le thème générique de "couverture sanitaire universelle : pour tous et partout", est l'occasion pour l'Algérie de passer en revue les importants acquis et grands efforts consentis pour assurer un accès universel aux soins à tous ses citoyens. La gratuité des soins dans les structures de santé publique est ainsi instituée depuis 1974 alors que le principe de la garantie de "l'accès aux soins" a été intégré dans la constitution de 1976, rappelle le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, notant qu'il s'agit d'un "droit fondamental consacré" et d'un "déterminant majeur du développement social, économique et individuel". Ceci, tout en insistant sur la notion d'"équité" pour tous en matière de soins. "Les stratégies et les politiques de santé publique adoptées, priorisant la prévention, le développement des infrastructures et des équipements de santé, la formation des ressources humaines qualifiées, la disponibilité du médicament, ont permis à l'Algérie, d'enregistrer des résultats "significatifs", est-il également souligné. En dépit des insuffisances existantes toujours notamment en matière d'accès aux soins pour l'ensemble de la population dans les zones enclavées, le manque de formation, de structures et de moyens même dans les régions du nord du pays et les problèmes survenus ces dernières années en matière de vaccins et de disponibilité du médicament, ces stratégies ont permis l'augmentation de l'espérance de vie des Algériens, la baisse sensible des mortalités maternelle et infantile, ainsi que l'incidence des maladies transmissibles, dont certaines ont été "totalement éradiquées". "La couverture sanitaire est assurée de façon homogène par les structures de santé, dans le cadre de l'offre de soins et de la prévention, avec un maillage de l'ensemble du territoire national" indique-t-on, alors que la prise en charge des problèmes de santé se fait de manière "intégrée et hiérarchisée", au niveau des différentes structures de santé publique et privée. Les soins de proximité, est-il détaillé, sont assurés par 273 Etablissements publics de santé de proximité (EPSP), 1.706 Polycliniques, 6.207 salles de soins, 534 maternités de proximité intégrées à des polycliniques. Au niveau de ce palier de soins, il existe 6.643 lits dédiés aux maternités intégrées et à la mise en observation au niveau des points de gardes assurés des polycliniques. Dans les hôpitaux référents de wilaya, est développé un plus large éventail de spécialités, allant de l'anesthésie-réanimation, de la cardiologie, de l'orthopédie, à la neurochirurgie, la gynéco-obstétrique, la rhumatologie, la chirurgie infantile, l'ophtalmologie, la psychiatrie, la pneumologie, etc. Le secteur privé comptabilise, pour sa part, 7.298 Cabinets médicaux de généralistes, 9.042 de spécialistes, 6.514 de chirurgiens-dentistes et enfin, 10.260 officines pharmaceutiques. Il y a lieu de noter, en outre, l'existence de 15 Centres hospitalo-universitaires (13.755 lits), 81 établissements hospitaliers spécialisés (13.124 lits), 206 établissements publics hospitaliers (40.506 lits) et 1 établissement hospitalier universitaire (770 lits).Le secteur privé offre, quant à lui, 197 établissements hospitaliers et 365 établissements de santé ambulatoire. La prise en charge des malades cancéreux a également connu une "amélioration sensible" de l'accessibilité aux soins, l'Algérie étant passée de 4 Centres de lutte contre le cancer (CAC) à un plus large maillage territorial avec des centres dans les quatre coins du pays. A cela, s'ajoute la réalisation de 32 accélérateurs pour la radiothérapie fonctionnels alors que 12 autres le seront durant l'année en cours. Par ailleurs, 41 services et 77 unités dédiés à l'oncologie médicale ont été ouverts au niveau national, évitant ainsi aux malades les déplacements pénibles et coûteux vers les établissements des grands centres. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont le 70ème anniversaire de sa création coïncide avec la Journée mondiale de la Santé, a choisi de mener campagne cette année pour la couverture sanitaire universelle (CSU). Celle-ci ayant fait l'objet de résolutions de la 64ème Assemblée mondiale de la Santé en 2011, puis en 2012, de l'Assemblée générale des Nations-Unies, appelant les Etats membres à adopter les politiques de CSU. La campagne de l'OMS est fondée sur le principe que "tout le monde a le droit d'atteindre le niveau de santé le plus élevé possible". A cet effet, l'organisation appelle les dirigeants mondiaux à "tenir les engagements" pris en 2015, en matière d'Objectifs de Développement durable (ODD), et à prendre des "mesures concrètes" pour améliorer la santé de tous.