La priorité dans les débats de la dernière session de l'APW a été accordée au CHU de Batna, composé de 29 services d'une capacité d'accueil de 636 lits, mais qui constitue le centre de critiques de la part des malades et de leurs familles, et même des professionnels de la santé. Dans un rapport rendu public lors de la dernière session de l'APW, la commission chargée du secteur de la santé a relevé des disparités, notamment, en matière de qualité des soins, un accès inégal aux prestations médicales, que ce soit au niveau des hôpitaux ou des établissements de la santé de proximité, un dysfonctionnement de l'organisation au niveau de certaines structures sanitaires, défaut de maintenance des équipements, absence de l'accueil ou manque de considération pour les patients. Aussi, la priorité dans les débats a été accordée au CHU de Batna, composé de 29 services d'une capacité d'accueil de 636 lits, mais qui constitue le centre de critiques de la part des malades et de leurs familles, et même des professionnels de la santé. En effet, lors d'une récente visite effectuée au niveau de cette infrastructure, nous avons constaté que le chaos y régnait, notamment au service des urgences, mais aussi au niveau du service de cardiologie. S'agissant des établissements publics de la santé de proximité, la commission a opté pour le langage des chiffres. Pour plus de 1 million d'habitants, le secteur de la santé dispose de 13 maternités intégrées d'une capacité d'accueil de 106 lits, de 54 polycliniques et de 228 salles de soins. La même source indique que “la wilaya de Batna ne manque pas en nombre de structures de santé, comme elle manque de qualité de l'encadrement, et de prestations des soins”. Il s'agira également du manque d'approvisionnement ou de rupture de stocks de médicaments, de délabrement de la plupart des structures de santé, dont un bon nombre menace ruine. Par ailleurs, les maternités ont eu leur part de critiques, notamment en ce qui concerne le problème de répartition d'une manière inégale des sages-femmes sur les polycliniques, à l'image des 5 sages-femmes dans une polyclinique à Ich'moul avec 30 naissances par an, ou encore celle d'Oued Taga avec 2 sages-femmes, mais demeure, à ce jour, fermée. Notons enfin qu'un grand nombre de polycliniques et de salles de soins sont en état de délabrement très avancé, nécessitant des réhabilitations ou/et des extensions. Aussi, les membres de la commission ont, dans leurs recommandations, appelé au renforcement des structures sanitaires, notamment dans les zones enclavées, pour assurer un meilleur taux de couverture.