Le délai accordé aux propriétaires des containers en rade au niveau du port d'Alger a expiré hier. Les containers de marchandises en souffrance depuis des mois et des années au niveau du port d'Alger, avoisine les 1 000 unités. Et depuis hier aucune réclamation ne sera prise en considération. A rappeler qu'au début du mois de février, les propriétaires de ces containers ont bénéficié d'un délai supplémentaire pour leur permettre d'enlever leurs marchandises faute de quoi celles-ci deviendraient propriété de la douane.M. Douhi El Houari, directeur de la réglementation à la direction générale des douanes s'est exprimé sur cette question et a ainsi souligné que "la décision a été prise suite au constat fait sur place. Le port d'Alger est complètement engorgé à cause du nombre important des containers entreposés sur place" alors que, selon lui, la loi stipule qu'après 21 jours une déclaration doit être déposée. Le constat démontre clairement que cette période a été dépassée pour l'ensemble des propriétaires des containers. A l'exception des 21 jours, "la marchandise passe au régime du dépôt de douane", a expliqué M. Douhi, qui a ajouté qu'"avant on était confronté à un problème d'emmagasinage, mais depuis quelque temps nous avons acquis un terrain d'une superficie de 30 hectares à Sidi Moussa qui est aménagé en dépôt". Donc, dans un premier temps les containers dépassant les quatre mois et 21 jours seront transférés vers ce dépôt, et à partir d'hier les importateurs seront obligés de dédouaner leurs marchandises avant cette période, autrement ils ne pourront plus vendre leurs marchandises. Le port d'Alger supporte, rappelons-le, 70% du commerce extérieur et les milliers de containers qui y sont déposés entravent le bon fonctionnement de cette aire qui est devenue une aire de stockage. Dorénavant, aucune dérogation ne sera délivrée sauf en cas d'exception et celle-ci est du ressort du directeur général.