La fondation des Fennecs d'or que chapeaute le DG de la télé, Hamraoui Habib Chaouki, a, lors de sa cinquième édition organisée jeudi dernier, au Théâtre national algérien, (TNA) décerné ces trophées avec quelques surprises.Il est vrai que le patron de l'Unique n'a pas fait dans le misérabilisme, puisqu'il a donné l'illusion d'une cérémonie palettes aux allures de grand rendez-vous du cinéma comme Cannes, ….mais en minuscule. Habitué à ce genre de rencontre, HHC a tenté de mettre quelques ingrédients pour rêver : Limousine blanche qui déversait des hommes en smoking et des femmes en robe de sirènes, tapis rouge sur un escalier d'un TNA transfiguré, vedettes des feuilletons orientaux, et un fait insolite, les baroudes d'honneur qui ont fait peur ! Autre fait insolite, la présentatrice avait du charme mais pas assez de tact, puisqu'elle n'avait cessé d'arrêter en plein vol les idées des invités et autres lauréats qu'elle interviewés. Elle a également commis l'impair de faire monter sur le podium un supposé lauréat qui n'en était pas un. Mal informée, pas du tout préparée, oubliant des noms, la présentatrice s'était trompée sur le nom du lauréat, ce qui a provoqué une gène sans précédent aussi bien chez le faux lauréat que chez le public. Transmis en direct sur les trois chaînes de télévision nationale, -ENTV, Canal Algérie, A3-, l'événement manquait de professionnalisme. Pour faire comme dans les grands rendez-vous du monde, HHC a invité quelques stars arabes à l'image du revenant, Izzet Al Alayli qui n'a pas tari d'éloges envers l'Algérie et envers Tébessa, dans laquelle il a tourné en 1985, avec Ahmed Rachedi, -président du jury du Fennec d'or-, Le moulin de Monsieur Fabre”. Que ce soit les lauréats ou les invités étrangers, les comédiennes syriennes, libanaises et tunisiennes, tous ont eu un seul discours de remerciement à l'égard du président de la fondation des Fennecs, et du président de la République. Des discours télécopiés qu'on dirait du sur commande ! Des récompenses sont remises à ces artistes en hommage à leur prestation, auquel Amar Laskri aussi bavard, aussi populiste qu'avant, a été également associé. Place maintenant aux surprises. Les plus touchantes furent la remise des trophées des Fennecs pour Atika, “ la trisomique” qui avait perdu son souffle par excès de bonheur, ainsi que la maman de Karim Zenasni, décédé il y a une vingtaine de jours d'une crise cardiaque. Les distinctions particulières sont allées aux téléfilms comme Maouid maa el qadar (Rendez-vous avec le destin) et Imarat lhadj lakhadar, (L'immeuble de Hadj Lakhdar), diffusé lors du mois sacré. Pour chaque série, plusieurs distinctions, ce qui témoigne du manque de productions et de maîtrise des techniques de réalisations. Sans surprise, les meilleurs prix des meilleurs rôles sont allés de façon juste à l'excellente Malika Belbey, au professionnel Djaâfar Gacem et à l'hilarant Lakhdar Boukhers.