Décidément, c'est devenu une très mauvaise habitude ces dernières années pour les commerçants véreux et les spéculateurs qui participent, chacun de son côté, à la hausse des prix des fruits et légumes à l'approche de chaque ramadhan. Et cette année 2018 n'échappe pas à la règle bien que les pouvoirs publics rassurent que la disponibilités des produits de première necessité sera assurée, durant ce mois de piété. On est à un mois environ du mois sacré de ramadhan et on remarque que la pomme de terre dont les prix variaient entre 35 et 45 DA s'est retrouvée proposée entre 55 et 60 DA. La tomate affiche au minimum 100 DA le kilo. Les prix de l'oignon oscillent entre 35 et 50 DA, selon les lieux et la qualité de celui-ci. La carotte affiche des prix dans la tranche entre 80 et 100 Da le kilo. La courgette atteint parfois les 120 à 150 DA. Le piment, le poivron et la laitue affichent entre 100 et 120 DA. Et il se trouve que c'est la même tendance qui caractérise les prix des fruits y compris ceux produits localement cela s'entend ! À titre d'exemple, les oranges sont cédées entre 130 à 150 DA voire 200 DA le kg. La pomme étant, en moyenne, à 100 DA. Or, pour ce genre de fruits, les prix au kilo ne dépassaient pas les 60 DA ! La banane affiche des prix allant de 200 à 300 DA qui dit mieux ! Pour la viande blanche (un poulet déplumé et vidé) affiche ces derniers jours entre 290 à 320 DA le kg ! Quant à la sardine, elle est devenue, par la force des choses un produit de luxe. Son prix au kilogramme oscille entre 700 DA et 800 DA. On remarque ainsi, par exemple et c'est ce qui est bien étonnant et qui demande une véritable réflexion, à savoir le fait que la majorité des produits de saison connaissent des prix exorbitants et ce, à un mois du Ramadhan. Alors que dire des prochains jours ?… Espérant, toutefois, que le ministère du Commerce prenne les dispositions nécessaires pour atténuer un tant soit peu cette flambée des prix, en effectuant des inspections avec des sanctions sévères et dissuasives tout en assurant la disponibilité des produits de large consommation comme c'est prévu. Faut-il rappeler pour cela qu'il y a un mois environ, le ministère du Commerce a affirmé dans un communiqué que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer l'approvisionnement régulier du marché en produits de base durant le Ramadhan prochain. Le ministère a précisé que les stocks actuellement disponibles de matières premières destinées à la fabrication du lait pasteurisé subventionné et de blé dur et tendre ainsi que de produits agricoles de saisons (légumes et fruits) et de viandes rouges et blanches permettront une large couverture des besoins des citoyens, assurant que tous les intervenants (institutions officielles, offices de régulation et opérateurs économiques) se sont engagés à prendre toutes les mesures afin d'assurer la disponibilité des produits alimentaires à forte demande durant le mois sacré. Le ministère du Commerce soutient, dans ce contexte, que "ses services ne ménageront aucun effort pour veiller à l'approvisionnement large et régulier du marché en produits alimentaires et à la stabilité des prix" notamment à travers le suivi quotidien du marché et de l'évolution des prix, et "en accordant une extrême importance à la qualité des denrées, aux conditions de leur conservation et à la transparence et la régularité des transactions commerciales". Le ministère du Commerce a tenu aussi à rappeler qu'il avait procédé à l'installation d'une commission mixte en charge du suivi et de la facilitation de l'approvisionnement du marché en produits de large consommation. Cette commission regroupe des représentants des ministères du Commerce et de l`Agriculture, l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), de l'Office national des légumes et viandes (ONILEV) et l'Office national interprofessionnel des céréales (OAIC), ainsi que les services des Douanes et des opérateurs économiques publics et privés.