Les marchés spécifiques installés spécialement durant le Ramadhan attirent de plus en plus de ménages dont essentiellement ceux à faible revenu, qui viennent s'approvisionner en produits alimentaires et habillement à des prix relativement moins élevés. Selon les informations de l'Aps auprès de plusieurs de ces marchés de la région algéroise, les gens affluent quotidiennement au marché aménagé à l'esplanade du siège de l'Ugta (Place du 1er Mai) où une soixantaine de chapiteaux sont dressés avec des affiches «Consommons algérien», proposant des gammes variées de produits alimentaires. Les prix appliqués sont généralement inférieurs de 15% à 25% par rapport à ceux des marchés ordinaires ou ceux des grandes surfaces commerciales et superettes. «Ce marché est devenu une tradition ramadhanesque pour une grande partie des Algérois notamment ceux des quartiers de Sidi M'hamed, Belouizdad, Hussein Dey, des Anassers ou d'El Madania et El Mouradia, qui viennent s'approvisionner à moindre coût», relève un client habitué, à chaque Ramadhan, à se rendre à ce marché occasionnel. «Les prix sont accessibles notamment ceux des fruits et légumes, les céréales, les produits laitiers et les boissons, avec une offre abondante même pour certains produits qui connaissent parfois des ruptures d'approvisionnement tels que le lait en sachet», observe un résident d'Hussein Dey. Ainsi, la pomme de terre est cédée à 35 DA/kg, la tomate à 30 DA, le piment doux à 70 DA, l'oignon à 30 DA, la laitue et l'aubergine à 50 DA, alors que pour les fruits de saison, les abricots sont vendus à 80 DA/kg, les fraises à 150 DA/kg, la pastèque à 45 DA/kg et le melon à 80 DA/kg. La forte présence de la plupart des offices interprofessionnels alimentaires tels que l'Office national des légumes et viandes (Onilev) et l'Office national interprofessionnel des céréales (Oaic), à travers plusieurs chapiteaux, est l'une des caractéristiques de cette manifestation commerciale. Les visiteurs sont d'ailleurs unanimes à affirmer que ces offices contribuent fortement à réguler les prix et à satisfaire la forte demande en matière de céréales (farine, semoule, orge, levure chimique), de viandes, légumes et fruits, qui sont les produits les plus fortement consommés durant le mois sacré. Un vendeur dans le chapiteau du groupe public Agrodiv assure que les prix d'une large variétés de produits sont inférieurs de 20 à 25% par rapport aux prix des autres marchés, «ce qui draine un grand nombre de personnes pour s'approvisionner chez nous.» Quant aux viandes, il faut se rendre au chapiteau installé par la société publique Latraco (filiale du groupe de transformation et de conditionnement des viandes Sotracov) où la viande ovine locale est cédée à 1.200 DA/kg, un prix bien en-deçà de ceux pratiqués par les boucheries, oscillant entre 1.350 DA et 1.450 DA.