Les ministres des Finances des cinq pays maghrébins ont réaffirmé, jeudi à Rabat, la nécessité d'accélérer la coopération et l'intégration économique régionale, ainsi que l'approfondissement des réformes économiques. Les ministres des Finances d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Libye et de Mauritanie, réunis durant deux jours à Rabat sur le thème des réformes du secteur financier et l'intégration financière dans les pays de la région, ont convenu "de renforcer la coopération régionale afin d'accélérer la croissance économique". Cette réunion, la seconde du genre après celle organisée à Alger en 2005 sur la facilitation des échanges commerciaux maghrébins et que co-organise le FMI, était également, axée sur l'intégration financière dans les pays du Maghreb, ainsi que sur les réformes du secteur financier. En effet, les argentiers des cinq pays du Maghreb ont, au cours de ces travaux, adopté le rapport de la dernière conférence régionale sur la facilitation des échanges commerciaux tenue, bien évidemment, à Alger (novembre 2005). Ils ont, dans leurs recommandations, préconisé ainsi, "de renforcer les échanges et d'accroître l'investissement et l'emploi dans la région. La délégation algérienne à ces travaux était dirigée par le ministre délégué à la réforme financière, M. Karim Djoudi, rappelle-t-on. D'autre part, le directeur général du FMI, M. Rodrigo Rato a estimé, quant à lui, que "le principal défi à relever par les pays maghrébins est d'assurer une croissance durablement plus forte et propre à réduire le chômage, et, à terme, à réduire l'écart de développement de la région euro-méditerranéenne". Par ailleurs, les ministres des Finances des cinq pays maghrébins ont réaffirmé, durant leurs interventions, mercredi, en plénière, la nécessité de l'approfondissement des réformes du secteur financier et, surtout, une rapide intégration financière des pays de la région. Quant à la coopération régionale en matière de réforme du secteur financier, les ministres maghrébins ont, notamment, convenu, en outre, de la poursuite dans chaque pays des réformes pour la modernisation des secteurs financiers nationaux, en veillant à renforcer la solidité des systèmes bancaires, la promotion de la concurrence ou l'approfondissement des marchés financiers. Cependant, ils ont, également, convenu de "renforcer la concertation entre les banques centrales et les autorités monétaires et financières du Maghreb, ainsi que le dialogue sur la stabilité macroéconomique et financière. Entre autres, deux rapports d'étape seront présentés par un comité d'experts maghrébins en avril et septembre 2007, en marge des réunions de printemps et d'automne du FMI et de la Banque mondiale. Ces rapports portent sur la facilitation du financement du commerce extérieur et des investissements maghrébins, l'harmonisation des systèmes de paiement, des règlements bancaires et financiers et le renforcement de la coopération entre les institutions et entre les opérateurs du secteur financier. Enfin, la troisième conférence des ministres des Finances des pays du Maghreb sera organisée en 2007 à Tunis et sera consacrée au secteur privé.