En application du code de conduite international pour la distribution et l'utilisation des pesticides, la firme danoise, Cheminova, a présenté à la FAO des plans pour l'élimination de certains pesticides hautement toxiques dans les pays en développement. Cette initiative, qualifiée par la FAO de "pas dans la bonne direction", s'insère dans le cadre d'un processus visant à la réduction des risques liés aux pesticides dangereux et impliquant le gouvernement danois, la société civile, la presse et Cheminova. M. Bjorn Albinus, directeur de la firme danoise, a présenté, hier, ce qu'il a appelé un "scénario réaliste" pour l'élimination, entre 2007 et 2010, dans les pays en développement, des pesticides de classe 1 - selon la classification de l'OMS--, notamment le méthyl parathion et le monocrotophos. Mais il a affirmé que le processus pourrait s'accélérer, les circonstances aidant. M. Shivaji Pandey, directeur de la division de la production et de protection des plantes de la FAO, a souligné, pour sa part, que l'élimination des pesticides, conformément aux dispositions du code sus-mentionné, devrait se vérifier dès que possible, ajoutant que " le plus tôt possible serait le mieux" . "Rien ne garantit que les pesticides en question pourraient être utilisés dans des limites de risque acceptables dans les pays en développement," a-t-il affirmé. La FAO souhaite que les pesticides ayant fait l'objet d'interdictions ou de restrictions sévères dans les pays de l'OCDE soient bannis le plus tôt possible dans les pays en développement où - circonstance aggravante -- les ouvriers agricoles ne disposent d'aucune protection physique contre ces produits hautement toxiques. Il est bon de noter qu'un nombre croissant de pays, notamment la Chine, la Thaïlande et le Vietnam, ont interdit l'utilisation de méthyl parathion, monocrotophos et d'autres pesticides de classe 1. Aussi, M. Pandey a-t-il invité d'autres firmes et gouvernements à suivre l'exemple, à savoir le retrait de ces pesticides des marchés des pays en développement, conformément aux recommandations du code de conduite