Tension en Palestine et Israël : c'est le 14 mai, date qui marque les 70 ans de la création de l'Etat hébreu mais aussi à la veille du 70e anniversaire de la Nakba, que le siège de l'ambassade américaine est transféré de Tel-Aviv à Jérusalem, dans le quartier chic d'arnona, situé dans la partie occidentale de la Ville Sainte. Jubilation pour les Israéliens, génocide pour les Palestiniens. Cela démontre la détermination du président américain Donald Trump à saper le droit international, à provoquer les sentiments du peuple palestinien, des Arabes, des Musulmans mais aussi de narguer ses cibles qui sont la Fédération de Russie et la République islamique d'Iran. Deux pays qui ont toujours dénoncé la nouvelle politique américaine au Moyen-Orient depuis l'arrivée du président Trump. La volonté affichée par le président américain de consacrer l'Etat sioniste dans sa vocation de base américaine avancée pour contrôler tout le Moyen-Orient et en singulier l'Iran et les interventions pacifiques de la Russie, a été dévoilée par son acte de transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem en dépit du refus de l'Assemblée générale des Nations unies. Fidèle à sa politique interventionniste, qui ne lui attire déjà que déboires en Amérique latine et en Asie, le président Trump est obligé à présent de s'avancer désormais à visage découvert au Proche-Orient. La preuve, les Etats-Unis agitent leur bâton militaire face à l'Iran et la Syrie et pourraient à tout moment y avoir recours. S'il restait un seul doute sur les raisons de ce transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, il a été levé par l'humiliation de la Communauté internationale par Donald Trump considérant que l'ennemi à abattre est bel et bien le peuple palestinien. Désormais, les historiens prendront acte que l'administration américaine quel que soit le titulaire du poste de président à La Maison Blanche soutiendra la suprématie d'Israël dans la région tout en étouffant la résistance palestinienne et en mettant pression, chantage et menaces sur les pays arabes qui s'entêtent à leur engagement en faveur d'un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale. L'acte unilatérale de Donald Trump d'officialiser Jérusalem comme " capitale d'Israël " permet désormais à l'Etat sioniste de faire valoir sa stratégie et son statut d'occupant fort des territoires palestiniens. Pour les Etats-Unis, Israël avec comme capitale Jérusalem est un grand allié sous les ordres qu'ils ont dans la région. De fait, les Etats-Unis ne peuvent plus être l' " arbitre " dans la région. Ce n'est plus possible. Cela dit, si Trump a tenu sa promesse pré-électorale de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, il y a du chemin qui reste à parcourir. Et c'est là où la Communauté internationale est en désaccord avec Trump. Réprobation générale, la Communauté internationale vient de rappeler au président US le statut de la Ville Sainte de Jérusalem sous peine de conséquences désastreuses. C'est une décision unilatérale qui ne construit pas la paix mais le contraire, indique-t-on. Le pire est dans une tension quotidienne car Trump à démoli tout par son volontarisme aveugle, l'espoir ouvert à l'horizon pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient est désormais fermé à toutes les initiatives, y compris celles des Nations unies tant le duo Washington-Tel-Aviv refuse de s'attacher pour trouver la justice et la paix. Le président turc Recep Tayeb Erdogan vient de qualifier Israël d'Etat terroriste et les actions dans la bande de Gaza de " génocide " avant d'espérer que le monde islamique ne resterait pas indifférent face à cette situation. Alors un Moyen-Orient de paix, se fait attendre car aucun indice n'indique de redonner confiance aux espoirs du peuple palestinien. Et n'oublions pas que dans le monde arabe existent beaucoup de chevaux " caracolant " qui continuent de faire confiance aux Etats-Unis dont les cowboys n'hésitent à aucun moment à prendre au lasso ceux qui sortent du troupeau, le cas de Saddam Hussein, de Guedafi et de bien d'autres.