Ils sont l'avenir de la Nation dit le poète. Mais pour vivre sereinement leur identité nationale, les étudiants ont besoin de la mémoire et de l'Histoire ; Il s'agit de tenir compte de la nécessité de veiller à créer, au niveau de la jeunesse algérienne, les conditions d'un brassage, facteur d'unité nationale, en élargissant et approfondissant la vocation de l'université algérienne aux fins d'accumuler des connaissances tangibles comme un tout qui englobe tous les efforts nationaux visant au développement de l'être dans son milieu vital et tout au long de sa vie. C'est dire que la jeunesse algérienne a besoin de renouer avec ce passé qui donne à tout un chacun des armes aujourd'hui, pour mieux lutter et pour mieux se faire comprendre dans un monde en proie à des difficultés énormes souvent insurmontables pour beaucoup de nations. La jeunesse algérienne a besoin de la Mémoire, de l'Histoire, non seulement pour se battre, mais pour vivre sereinement son identité, son présent. La personnalité nationale culturelle est dans notre histoire et dans les exigences d'aujourd'hui. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans le message adressé à l'occasion de la Journée nationale de l'Etudiant s'est focalisé sur trois messages importants en direction de la jeunesse algérienne. " Comme toutes les haltes historiques exigent de méditer l'exemple des prédécesseurs et d'en tirer des messages à l'adresse des générations futures, je voudrai à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant, adresser quelques-uns aux étudiants de notre pays ". Le premier est celui de saisir l'opportunité que leur offre le pays d'acquérir le savoir en veillant à ne perdre aucun moment de leur parcours estudiantin au service de l'avenir de leur pays. L'école et l'université ne sont ni un terrain de conflits, ni un espace d'intérêts, d'idéologies ou de compétition politique. Tout un chacun doit respecter le campus universitaire d'autant qu'il s'agit de l'avenir de nos générations futures. Nos étudiants et étudiantes parmi les différentes couches de notre peuple doivent rendre aujourd'hui ; grâce à Dieu pour ce que l'Algérie a pu leur assurer dans un contexte difficile et contribuer, par leur abnégation, à préparer de meilleures conditions aux promotions suivantes dans une Algérie qui réalise davantage de progrès. C'est là le propre de la succession des générations au service de la patrie, partant des générations de la libération à celles de l'édification. Mon deuxième message à nos enfants, étudiants et étudiantes, est un appel à la sacralisation du travail en vue de répondre aux besoins de notre pays dans tous les domaines et garantir son développement continu. De nombreux domaines économiques, telles que l'agriculture et l'industrie par exemple, sont en quête de compétences et de connaissances alors que nous enregistrons, avec regret, l'existence du chômage dans les rangs de nos diplômés universitaires. Mettons donc, à profit tout le potentiel de notre système de formation pour offrir à ces diplômés universitaires des opportunités du recyclage, à l'instar des autres pays du monde. Mon troisième et dernier message, je l'adresse à ceux qui sont en charge de notre système universitaire. Autant nous sommes en droit de nous enorgueillir du niveau atteint par l'université algérienne en termes de progrès qualitatif et de contribution efficiente de ses diplômés au développement du pays, autant nous devons veiller à mettre notre université au diapason de l'évolution accélérée des sciences dans le monde d'aujourd'hui. Nous disposons suffisamment de structures et d'encadrement pour nous fixer comme objectifs légitimes, l'intégration davantage de technologie, la promotion des branches des sciences exactes, l'ouverture sur les langues étrangères et la coopération avec les autres universités du monde pour garantir à l'université algérienne une place dans ce nouveau siècle. Certes, des voix pessimistes et subversives s'élèvent, de temps à autre, pour dénigrer injustement l'université algérienne et ses résultats humains, mais la meilleure réponse à leur apporter est la place qu'occupent les nombreux diplômés de nos universités, qui ont fait le choix de l'émigration, dans les pays occidentaux. Ma conviction est que la génération d'aujourd'hui est le prolongement naturel des générations d'hier et que ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance, la liberté et la gloire de l'Algérie, en abandonnant les bancs des études, se comptent aujourd'hui par milliers dans l'Algérie indépendante. Cette conviction est confortée par la preuve palpable qu'a fournie la jeunesse algérienne, y compris des étudiants universitaires, durant la tragédie nationale à travers de lourds sacrifices pour que l'Algérie demeure debout, indépendante et unie de nouveau grâce à la Réconciliation nationale. Je saisis cette occasion pour exhorter nos étudiants et étudiantes à s'inspirer de ces glorieux aïeux et héros pour se mobiliser, à leur tour, afin d'acquérir le savoir et contribuer à l'édification continue de l'Algérie de la fierté et de la dignité. Finalement, le Chef de l'Etat exhorte l'ensemble de la jeunesse algérienne, le mouvement estudiantin en particulier à se mobiliser, à leur tour, afin d'acquérir le savoir, à contribuer à l'édification continue de l'Algérie de la fidélité et de la dignité tout en consolidant l'entente nationale. Finalement pour que chacun, chacune exprime la meilleure abnégation, la plus digne d'être mature, et même la plus noble pour une naturelle contribution qualitative à la stabilité du pays, condition sin qua non à la poursuite du développement économique et social. Les autres exigences viennent après. Elles sont d'ailleurs classées selon les priorités du moment. Finalement, c'est de cohésion sociale qu'il s'agit. Il s'agit pour tout un chacun de reprendre confiance en soi en tout ce que représente les acquis du pays sur le plan politique, économique, social et culturel, en tout ce que l'Algérie est depuis l'avènement du renouveau national, ni plus ni moins, mais tel que la société algérienne émergera dans son histoire, tel que le citoyen voudra construire sa vie d'homme libre et indépendant. Dans cet esprit, l'université a aussi un rôle capital à jouer pour ramener la société aux sources profondes et créatrices de notre culture nationale. Elle doit produire des compétences à même de pousser à cultiver, non pas des sentiments d'infériorité ou de supériorité, mais le sens de l'authenticité, de l'intégrité, de la fierté de participation à l'édification nationale, l'édification d'une société meilleure. Aujourd'hui la contribution de l'Algérie à la civilisation planétaire est bien évidente à travers ses extraordinaires possibilités. La conscientisation de la société algérienne par l'éducation et la formation peut la rendre substantielle et, par là, enrichir cette civilisation par des valeurs humanitaires dont elle aura très grand besoin.