Dossier préparé par Saïd B. Le secteur des travaux publics et des transports est classé parmi les choix stratégiques de l'Algérie et c'est ce qui explique les efforts de l'Etat algérien dans son développement et sa modernisation. Le secteur des travaux publics et des transports constitue donc un choix stratégique dans le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et c'est la raison pour laquelle il a bénéficié des programmes structurels à caractère régional dans la perspective de répondre aux besoins des habitants. Pour concrétiser ces programmes, l'Etat a veillé à allouer d'importantes enveloppes budgétaires pour le financement des projets de réalisation de ses différents plans de développement du secteur. Parmi les réalisations structurantes du secteur, notamment celles "à caractère régional", figure la route transsaharienne et le projet du grand Port-Centre qui constituera une zone de transit liant l'Europe à l'Afrique, et ce, de par l'autoroute est-ouest et Nord-Sud et le méga projet ferroviaire. Il faut aussi noter les efforts focalisés notamment sur le développement des infrastructures de base du secteur, la modernisation des engins et équipements et la formation de la ressource humaine pour réaliser l'équilibre régional et préserver l'environnement, outre le développement des services et l'amélioration du niveau de sécurité dans le domaine. Faut-il pour cela citer également le domaine des transports qui est intimement lié aux travaux publics pour noter qu' en dépit de la conjoncture financière induite par la chute des prix du pétrole à l'échelle mondiale, les efforts déployés par les pouvoirs publics pour la réhabilitation, la maintenance et la réalisation de routes sur l'ensemble du territoire national, du Nord au Sud. Ce qui montre, si besoin est, l'attachement de l'Etat à son engagement de réaliser un réseau routier national moderne doté des meilleurs équipements techniques qui réponde à la dynamique croissante que connaît le trafic routier national. Ainsi, il est tout aussi important de souligner l'intérêt particulier qu'accorde les pouvoirs publics à la mise en œuvre du plan d'orientation des routes et autoroutes 2005-2025 qui s'inscrit, en application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre du plan de développement socio-économique à travers les différentes régions du pays, notamment les régions du Grand-Sud. Ce qui explique justement pourquoi toute opération de maintenance, de réfection et de modernisation des routes constitue un des axes stratégiques du programme d'action du secteur des travaux publics et des transports.
La mise en œuvre des projets programmés Les instances compétentes ont engagé la réhabilitation du tronçon Ghardaïa-Hassi Messaoud en passant par la wilaya de Ouargla, à partir de l'intersection entre la RN 1 et la rocade de la vallée d'Oued Mzab jusqu'aux frontières de la wilaya de Ghardaïa, à la faveur d'une étude du dédoublement de la partie située dans le territoire de la wilaya de Ghardaïa sur une distance de 70 km. Là, il est utile de savoir que la société d'études techniques d'Oran a été chargée de mettre en œuvre l'opération en bénéficiant d'une enveloppe financière de près de 20 millions de DA. D'autre part, la RN 51 reliant les wilayas de Ghardaïa et Adrar, notamment le tronçon traversant la wilaya de Ghardaïa sur une distance de 136 km, a été pris en charge à travers son renforcement et son extension à la lumière des résultats de l'étude géotechnique réalisée par le laboratoire des travaux publics du Sud. Ce qui permettra de réhabiliter la partie s'étendant sur une distance de 36 km dans le cadre de la mise en application du programme central du secteur des travaux publics et des transports qui a bénéficié d'une enveloppe financière de près de 955 200 000 DA. La réfection d'un autre tronçon s'étendant sur une distance de 10 km entre les bornes kilométriques 116 et 126 a également été inscrite. Deux autres tronçons s'étendant sur une distance de 30 km jusqu'aux frontières d'Adrar ont été réaménagés dans le cadre de la mise en application du programme central de maintenance des routes nationales.
Des investissements colossaux pour des résultats concrets Les investissements réalisés dans le secteur des travaux publics et des transports, depuis 1999 avaient atteint plus de 10.000 milliards de dinars. Ainsi le secteur s'emploie à réunir les conditions à même de favoriser la relance de secteur économique national à travers la réalisation de différentes infrastructures au profit des secteurs agricole, commercial et des hydrocarbures. Il est important de souligner, au passage, le rôle déterminant des infrastructures du secteur des transports, notamment les aéroports, les ports, le réseau routier et le réseau ferré, qui font l'objet de modernisation. Faut-il aussi citer des chiffres pour convaincre des efforts régulier de 'Etat pour bosster ce secteur stratégique pour l'économie nationale. Il faut savoir donc que dans le bilan des réalisations du secteur entre 1999 et 2017, il ressort que des travaux publics, 120.000 km d'autoroutes et 24.000 km de routes avaient été réalisés. Les autoroutes sont passées de 637 km à 5.700 km durant la période de référence. De plus, 73.000 km de routes avaient fait l'objet de réfection. Il y a eu également la réalisation de 19 ports, de 4 aérodromes et de 6 extension d'aérodromes, outre le réaménagement de 10 téléphériques à Alger, Tlemcen, Skikda et Constantine. Il y a lieu de noter également la réalisation de 10.563 ouvrages d'art, sachant qu'ils étaient au nombre de 3.900 en 1999. Les trémies sont passées de 7 à 20 durant la période de référence, auxquelles s'ajouteront 12 trémies en cours de réalisation. Le nombre de ports est passé, quant à lui, de 28 ports en 1999 à 48 en 2017. Il ne faut pas oublier aussi l'acquisition de 16 aéronefs et de la réception de 4.200 km de rails fin 2017, outre la réception de 81 gares routières sur 112 projets. Il y a aussi en matière de transports, la réception des deux extensions du métro d'Alger (Grande-Poste - Place des Martyrs et Hai El Badr - Ain Naâdja), permettant ainsi l'augmentation des usagers de ce moyen de transport de 100.000 à 200.000 voyageurs par jour. D'autre part, le ministre a fait savoir que 220 milliards de DA ont été consacrés au programme de sécurisation des frontières terrestres dans le Sud, sur une longueur de 16.500 km dont 9.500 km ont été bitumés. Plus récemment, la réception des projets du tramway à Sétif et à Ouargla (fin mars) alors que celui de Constantine est en cours pour la fin de l'année.
Des projets à suivre Des projets de grande envergure, on relève 1.132 km de l'autoroute Est-Ouest réalisés sur un total de 1.216 km et dont le tronçon restant de 84 km en cours de réalisation sera réceptionné le premier semestre de 2019, outre la réalisation des installations de cette autoroute (48 centres de péage au niveau des échangeurs). La pose des installations (réseau de canalisation, surveillance par vidéo, radio FM, panneaux diffusant différents messages aux usagers, centre de maintenance, ....) au niveau de l'autoroute Est-Ouest sera achevée fin 2018, le taux d'avancement des travaux ayant atteint 65 %. Concernant les routes et les pénétrantes, il a été programmé la réalisation de 24 pénétrantes dont 13 en cours de réalisation sur une longueur de 1.009 km et sont prioritaires pour les villes disposant de ports et ce, afin de faciliter le transport de marchandises tout en ouvrant la voie au fret privé de marchandises. Il ne faut pas aussi oublier l'importance économique que revêt le projet du port d'El Hamdania à Cherchell (Port-Centre), que le gouvernement compte relancer d'une manière effective. Et justement, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a déclaré que l'objectif essentiel de son département, à l'heure actuelle, consiste en le parachèvement de l'ensemble des projets programmés et en l'amélioration des prestations, conformément aux objectifs des programmes du président de la République.