Près de 600 000 candidats sont attendus lundi pour passer l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) à travers le pays. Accompagnée d'une délégation de parlementaires et de partenaires sociaux, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit procédera au lancement officiel des épreuves qui s'étaleront durant trois jours, à partir des wilayas de Laghouat et de Djelfa.
Le nombre total des candidats à cet examen, dont les résultats seront affichés le 18 juin prochain, s'élève à 595.865 candidats, contre 566.221 l'année précédente, soit une hausse de 5,9%, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Education nationale. Les élèves qui auront obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 accèderont automatiquement en classe de première année secondaire sur la base de la moyenne décrochée à l`examen national et celle de l`évaluation continue de l'année. Mme. Benghabrit avait affirmé, avril dernier,lors d'une conférence sur les préparatifs aux examens de fin de cycle (session 2018) que toutes les mesures étaient prises pour assurer le bon déroulement des examens scolaires nationaux, soulignant que la préoccupation majeure de son secteur était de réunir toutes les conditions aux candidats, notamment le transport aux élèves issus des régions enclavées. Dans ce sillage, la ministre a mis l'accent sur l'importance de réunir les conditions de sécurité pour ces épreuves, appelant tout un chacun "à faire preuve de vigilance et au respect scrupuleux des lois en vigueur en la matière". Plusieurs mesures ont été prises lors de la session précédente pour lutter contre la fraude, telles que la réduction du nombre des centres de conservation de sujets, l'installation de brouilleurs et de caméras de surveillance, l'interdiction d'entrée des véhicules dans les centres de déroulement, outre le refus d'entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée du centre. Le ministère appelle les candidats à rejoindre les salles d'examen, au moins une demi-heure avant le début des épreuves. Pour la première fois, la ministre de l'Education a émis une instruction qui préconise d'éviter les visites officielles aux centres d'examens et qui sont destinées à la supervision de l'ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves, et ce, afin de sécuriser les examens et pour ne pas déstabiliser les candidats en vue de faire obstacle au phénomène d'utilisation de petits objets de technologies de communication pour diffuser les sujets des examens sur les réseaux sociaux, dès les premiers instants suivant leur distribution dans le centre d'examens. Par ailleurs, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé 12.000 agents pour la sécurisation des épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM). L'Office national des examens et concours de Kouba à Alger (ONEC), de même que l'Office régional de Batna, seront soumis à la surveillance par le biais du Centre de commandement et de contrôle CCC) à travers la mobilisation de 32 caméras pour les besoins de surveillance des salles de conservation des sujets des épreuves. Aussi, l'activité du Service central de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication (TIC) sera réactivée à cet effet. Des brouilleurs seront mis à la disposition du ministère de l'Education nationale pour éviter toute fraude dans les épreuves. Le Commandement général de la Gendarmerie nationale (GN) a mis en place un dispositif sécuritaire spécial pour sécuriser le déroulement des examens de fin de l'année scolaire 2018 (primaire, moyen et secondaire), en coordination avec le ministère de l'Education nationale, et ce, à travers la sécurisation des centres d'examens et leurs alentours, qui se situent dans le territoire de compétence de la gendarmerie nationale, l'escorte et la protection de l'opération de distribution des sujets d'examens, à partir des directions de l'éducation à destination des centres d'examens. Ce plan consiste aussi à garantir la protection et l'escorte des sujets d'examens transportés par avion au profit des centres d'examens qui se trouvent dans les régions du Sud et le Grand-Sud, la sécurisation et le transport des feuilles de réponses à partir des centres des examens aux directions de l'éducation et des directions de l'éducation aux centres de correction. La DGSN a également mis en place un dispositif opérationnel spécial qui verra la mobilisation de 40.000 agents d'intervention, 2.111 ambulances et 1.363 camions anti-incendie, pour veiller à la sécurité des candidats et des encadreurs lors des épreuves nationales. Toutes les dispositions ont été prises afin que les examens se déroulent dans les meilleures conditions possibles, assure le sous-directeur des programmes d'enseignement au ministère de l'Education nationale. Intervenant, hier matin, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, M. Mustapha Hamdi précise, que les sujets des épreuves à distribuer aux candidats, ont déjà été dispatchés dans l'ensemble des wilayas. Il rappelle que pour être admis en 1ère année secondaire, les examinateurs vont prendre en compte la moyenne annuelle et celle de l'examen du BEM, divisée par deux. Commentant l'important taux d'échec au niveau du cycle moyen (plus de 43%) celui-ci indique que des efforts sont faits pour le diminuer d'année en année, ajoutant que les élèves ayant échoué à celui-ci sont, de plus en plus, orientés vers des cycles de formation professionnelle. A propos de l'éventualité de suppression de cet examen, le représentant du ministère de l'Education signale qu'une commission est en train de finaliser un projet consacré à cette question. S'exprimant, par ailleurs, sur une possible annulation de l'examen de fin de cycle primaire, M. Hamdi relève que les avis restent encore partagés, ajoutant cependant que cet aspect n'est, de toute façon, pas à l'ordre du jour. Pour rappel, le taux de réussite à l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM), pour la session juin 2017 a été estimé à 56,33%