Le projet de loi contre les cartels de production et d'exportation de pétrole, prêt depuis 18 ans, a été soumis au Congrès américain fin mai. Ce document proclame hors-la-loi les accords de cartel sur le marché pétrolier et propose d'étendre la loi antitrust Sherman à l'Opep. La loi antitrust Sherman qui est antimonopole avait été utilisée il y a plus d'un siècle pour faire éclater l'empire pétrolier de John Rockefeller, rappelle mercredi 20 juin, le site d'information Vestifinance.ru. Le projet d'élargissement de cette loi a déjà franchi la première étape: la semaine dernière, il a été approuvé par le Comité judiciaire de la chambre des représentants. Cela fait plus de 30 ans que Donald Trump critique l'Opep. Pour lui, le cartel "vole les citoyens américains". Le président américain s'est déjà distingué par sa conduite radicale en déclenchant une guerre commerciale contre la Chine, l'UE et d'autres pays. "Les pays membres de l'Opep+ ne s'entendront pas sur l'augmentation de la production pétrolière pendant la prochaine réunion à Vienne le 23 juin", estime le ministre iranien du Pétrole Bijan Zangeneh. Ce dernier note également que le président américain Donald Trump soutient un prix du baril élevé, tout en décrétant des sanctions contre l'Iran et le Venezuela. Le pétrole cher est bénéfique aux compagnies de schiste, mais a provoqué une hausse du prix de l'essence, notamment aux Etats-Unis. C'est pourquoi le locataire de la Maison Blanche a demandé à l'Opep d'accroître la production d'un million de barils. Bijan Zanganeh juge "inadmissible" ce comportement du dirigeant américain. "L'Opep n'est pas une organisation qui doit recevoir des instructions du président Trump et les respecter", dit-il. Précédemment avait été relayée l'information selon laquelle à Vienne, la Russie et l'Arabie saoudite insisteraient sur l'augmentation de la production de 1,5 million de barils par jour au troisième trimestre. Cependant, par la suite, l'agence Bloomberg a rapporté que plusieurs pays n'étaient pas d'accord et suggéraient une hausse de seulement 600.000 barils. Dans le même temps, le ministre koweïtien du Pétrole, de l'Electricité et de l'Eau, Bakhit al-Rachidi a déclaré que les parties de l'accord n'avaient pas encore trouvé de consensus sur l'assouplissement des quotas, rapporte l'agence officielle Kuna. "Il n'y a pas encore de vision claire en ce qui concerne l'augmentation ou la baisse du plafond de production. A Vienne, les parties prendront une décision dans l'intérêt des producteurs, des consommateurs et de la stabilité des marchés mondiaux", a déclaré le ministre.