Le ministre des Affaires étrangères a mis à profit sa visite pour «mettre à plat» d'autres questions restées en suspens. Mourad Medelci, qui a assisté au 3e Conseil d'association Algérie-Union européenne, tenu à Bruxelles, n'est pas allé par le dos de la cuillère pour tenter d'impulser une nouvelle dynamique aux relations entre les deux parties. Et sans ambages, le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour une coopération plus large. Mourad Medelci a appelé, à cet effet, de sortir rapidement la coopération entre l'Algérie et l'UE de «la logique commerciale pour passer à un partenariat plus large». Un appel qui vient à point nommé d'autant que même les industriels algériens attendent énormément de l'apport des Européens avec leur savoir-faire dans les contrats de partenariat. Le processus est à présent au stade d'intention sans arriver à amorcer réellement une nouvelle dynamique. A la fin des travaux du Conseil d'association, Mourad Medelci a défini trois axes à concrétiser. Il s'agit du partenariat stratégique énergétique englobant l'exportation d'énergies renouvelables, comme souhaité par l'Algérie quand on sait que l'Europe fait de notre pays un partenaire de taille en matière d'approvisionnement en gaz naturel. «Nous attendons des partenaires européens une assistance pour aller dans le sens de la préparation de l'Algérie à l'après-pétrole car nous sommes concernés, comme tous les pays, par la promotion des énergies renouvelables», a tenu à souligner Mourad Medelci.Le second dossier arrêté par le ministre des Affaires étrangères est relatif à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC sur lequel l'Algérie attend beaucoup de la partie européenne. «Le dossier avance» et le ministre espère qu'«il sera finalisé au cours de l'année 2008». L'autre dossier que certains considèrent épineux, concerne le problème de déplacement des ressortissants algériens. A ce propos, le ministre n'a pas omis de soulever les insuffisances dans le traitement des dossiers. L'octroi des visas dans «des conditions dignes et dans un délais raisonnables, a évolué mais de façon insuffisante», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie algérienne citera certains progrès enregistrés notamment «la suppression de la consultation préalable des pays membres de l'UE avant l'octroi de ce document, l'attribution plus rapide des visas à des catégories de ressortissants algériens ciblées, la multiplication des consulats et la décentralisation de l'examen des dossiers». Les deux parties ne sont, toutefois pas «parvenues» à une cohérence entre l'aspect «économique et humain» de la question.«Nous sommes à la recherche de cette cohérence, parce que notre partenaire européen, souhaite, en échange de la facilitation de l'octroi des visas, obtenir en retour que les accords de réadmission fonctionnent», a indiqué Mourad Medelci. Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que «ces accords de réadmission des immigrés illégaux s'opèrent de façon tout à fait satisfaisante avec de nombreux pays européens, ce qui ne nous empêche pas de les améliorer».