Donald Trump a annulé la directive secrète sur l'organisation de cyberattaques contre les adversaires des Etats-Unis, qui était signée par Barack Obama. C'est ce qu'a indiqué le Wall Street Journal se référant à ses sources. ?ela aurait été fait dans le but d'affaiblir les restrictions pour l'usage du cyberarmement. La guerre dans le cyberespace et le cyberterrorisme pourraient entraîner des accidents dans les centrales nucléaires, la destruction des barrages, les catastrophes de transport et d'autres sites d'infrastructure, avec des conséquences comparables à l'usage d'une arme de destruction massive (ADM), selon le site d'information Vestifinance. De plus, un grand risque est représenté par un scénario où l'arme cybernétique, en cas de fuite, pourrait être copiée et propagée, par exemple, par des groupes terroristes. L'Onu étudie la possibilité d'un moratoire sur le cyberarmement, alors que les experts préparent une base d'accords mondiaux pour le contrôle de l'usage des technologies de l'information afin d'empêcher leur transformation en une arme au potentiel destructeur comparable à l'arme chimique ou nucléaire. L'une des sources du WSJ parmi des représentants officiels a qualifié cet ordre de "pas en avant" susceptible de contribuer au déroulement d'opérations militaires, à l'empêchement de l'ingérence étrangère dans les processus électoraux américains. Toutefois, une cyberguerre entre les USA et la Russie est peu probable, parce qu'il est évident qu'elle provoquerait de terribles conséquences pour toutes les parties, a déclaré Ilia Satchkov, directeur de la société Group-IB qui enquête sur les cybercrimes. Les principaux différends se résument à la délimitation de la souveraineté dans le cyberespace, la formulation des notions d'agression cybernétique, à la différenciation entre l'espionnage et la préparation du cybersabotage, etc. Selon les spécialistes occidentaux, les normes du droit international en vigueur, déterminant les notions de conflits militaires et de la réponse à l'agression, sont tout à fait applicables dans le domaine des conflits dans le cyberespace, en permettant de contrôler ce nouveau type d'activités militaires. Certains experts russes mettent l'accent sur l'impertinence de l'application des normes actuelles du droit international par rapport au cyberespace à cause des difficultés pour identifier le pays d'où provient l'attaque. Les autres se penchent en faveur d'une interdiction totale des armes cybernétiques. En début d'année, plus de 30 compagnies technologiques, dont Facebook et Microsoft, ont fait part de leur plan de renoncer publiquement à la participation aux cyberattaques organisées par le gouvernement de tout pays. Selon The New York Times, ce document a été appelé Convention de Genève du numérique et publié sur le blog de Microsoft. Le texte fixe quatre principes fondamentaux, notamment la protection de tous les utilisateurs indépendamment de leur statut et fonction. Les compagnies s'engagent à ne pas aider les gouvernements à organiser des cyberattaques contre les citoyens et les compagnies dont la culpabilité n'est pas confirmée par un tribunal. La Directive 20, signée par Barack Obama, a été annulée par Donald Trump sur fond de régulières accusations de la Russie d'ingérence dans la présidentielle américaine de 2016 ainsi que sur fond d'informations sur les attaques prévues contre le système électoral lors des élections de mi-mandat au congrès prévues pour le 6 novembre 2018.