Malgré l'appréciable production céréalière enregistrée durant l'année 2009, dépassant les 60 millions de tonnes, l'Algérie importe des quantités importantes de blé. L'Algérie demeure le principal client de la France avec 1,27 million de tonnes de blé expédiées en 2009. Des statistiques rendues publiques par les douanes françaises il y a quelques jours placent l'Algérie parmi les marchés potentiels. La France a exporté 6,5 millions de blé durant l'année 2009. La principale destination étrangère pour le blé français demeure l'Algérie, suivie du Yémen. Cette année, la hausse a été de 12,7%, plus de 51 000 tonnes. Selon le Centre national d'informatique et des statistiques (Cnis), la facture des importations des céréales, semoules et farine, a enregistré, en revanche, une forte baisse de 42,35%, chutant de 4,05 milliards de dollars en 2008 à 2,34 milliards de dollars en 2009. Des spécialistes expliquent que l'Algérie importe de plusieurs pays fournisseurs, notamment la Russie, l'Argentine et les Etats-Unis. Les fournisseurs français détiennent plusieurs avantages leur permettant de se positionner sur le marché algérien, dont on peut citer la proximité et les conditions de transport à l'aide de navires accessibles aux ports algériens. Dans un marché caractérisé par une chute des prix, plusieurs pays ont procédé à l'achat du blé, dont on peut citer la Tunisie, l'Irak et l'Egypte. La Tunisie a acheté, à elle seule, 42 000 tonnes de blé meunier tendre et 50 000 tonnes de blé dur. La tonne est cédée à près de 190 dollars. L'Algérie, a rapporté hier la radio RFI sur son site, a acquis la semaine dernière 500 000 tonnes de blé chez les fournisseurs français, en soulignant que la France est concurrencée par les russes les mieux-disants, mais qui ont quelques soucis pour écouler l'intégralité de la récolte achetée en partie à un prix de soutien aux agriculteurs. Les Français craignent cependant d'essuyer un revers sur le marché algérien en raison de l'offensive commerciale des Russes qui viennent de rafler la totalité des marchés égyptien et syrien en proposant des offres inférieures de 15 à 25 dollars à celles des Européens et des Américains. L'autre raison qui exacerbe les inquiétudes des fournisseurs français est l'éventualité d'un ralentissement de la demande mondiale en céréales due en particulier à une baisse de la consommation de viande, principal débouché pour les blés, orges et maïs fourragers. L'Algérie est considéré comme l'un des plus grands importateurs de céréales.