L'Algérie a tout intérêt à ambitionner d'atteindre l'autosuffisance pour sa consommation interne en blé dur et tendre. Cet aliment de base des Algériens a représenté 8,4 millions de tonnes d'importation, pour un montant de 1,7 milliard de dollars en 2017. En 2016, on a importé 9,1 millions de tonnes, soit une baisse de 5,12%, mais cela reste très insuffisant et très coûteux, d'autant que cette matière pourrait aisément être substituée par d'autres substances nutritives comme le soja qui peut être utilisé sous diverses formes culinaires, bien plus riche en protéines, ou le maïs, mais l'habitude étant une seconde nature force l'Etat à déployer des efforts constants, pour augmenter la production des céréales. Cette année a été exceptionnelle en termes de records de la production céréalière qui a atteint les 60,5 millions de quintaux, et une valeur marchande qui a atteint les 220 milliards de dinars, grâce aux moyens mobilisés par l'Etat pour l'investissement dans les domaines de la production, de l'élargissement des superficies irriguées, de la mise en valeur des terres, pareillement en ce qui concerne l'encadrement des agriculteurs dans la maîtrise du processus technique de production, commenta au début du mois de septembre le ministre de l'Agriculture en faisant un résumé sur les performances de son secteur, et des entreprises telle l'Office algérien interprofessionnel des céréales, qui a annoncé, par le biais des canaux d'information, que les semences des blés dur, tendre et d'orge sont désormais produites totalement en Algérie. Le directeur général de l'OAIC a rappelé, dans ce sens, que l'Algérie ambitionne d'atteindre son autosuffisance en blé dur d'ici 2020 : «Le blé dur est à notre portée, on peut atteindre l'autosuffisance en 2020, et c'est jouable à court terme». Pour la récolte de blé tendre qui a été qualifiée de modeste cette année, en raison de sa gourmandise en eau, et d'un climat moins torride, il faudra attendre jusqu'au jour où des semences traitées et conditionnées, peut être génétiquement, soient mises au point par les chercheurs qui seront appelés à trouver la parade pour les adapter à nos conditions climatiques. Dans l'attente de trouver des variétés spécifiques qui peuvent s'accommoder à nos strates et atmosphère, le pays va continuer à importer principalement le blé tendre, et les déficits en termes de moissonnage de blé dur. Pour l'heure, l'Algérie serait extrêmement intéressée par le changement de son fournisseur traditionnel en l'occurrence la France en s'adressant à la Russie. «L'Algérie, pour rappel, est dépendante des importations de blé tendre, avec des volumes annuels de 7 millions de tonnes, principalement de la France (premier fournisseur, avec l'équivalent d'un peu moins de 1 milliard de dollars en 2016), du Canada (354,5 millions de dollars) et d'Allemagne (24 millions de dollars) écrit La Tribune. Les blés russes sont devenus la référence mondiale. Leur qualité ne cesse de progresser, et grâce à la taille des exploitations, leur prix de revient est 30% moins élevé que le blé français révèle La Tribune. L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient représentent 4% de la population mondiale, mais près de 35% de l'importation mondiale de blé sont absorbés par les populations de ces régions.