Les mesures entreprises par la Russie pour diminuer sa dépendance vis-à-vis du dollar produisent déjà leur effet, constate The Wall Street Journal. Les efforts entrepris par la Russie afin de s'affranchir de sa dépendance vis-à-vis du dollar commencent à porter leurs premiers fruits, signale The Wall Street Journal. Le quotidien indique que la Russie est prête à affronter le durcissement des sanctions américaines attendu à la fin du mois de novembre. Cette année, la Banque centrale de Russie a augmenté ses réserves de change et a vendu des obligations du Trésor américain. L'augmentation de transactions payées en roubles est prévue, tout comme des facilités fiscales pour les exportateurs qui n'utilisent pas le dollar dans leurs paiements. Selon la même publication, la "dédollarisation" soutenue par Vladimir Poutine doit atténuer les effets de nouvelles sanctions, si elles visent le système financier russe. À l'heure actuelle, neuf transactions sur dix sont payées en dollars, qui est la monnaie de la majeure partie de la dette mondiale. Ces derniers temps, les fluctuations du taux de change du rouble ont sapé la confiance envers la monnaie nationale, renchérit le journal, ajoutant que l'économie russe dépend dans une grande mesure des prix du pétrole, du gaz et de l'acier, tous calculés en dollars. "Néanmoins la Russie se joint au nombre toujours croissant des pays décidés à s'affranchir de l'hégémonie de la monnaie américaine", signale The Wall Street Journal. Cet effort est entrepris également par la Chine. De son côté, l'Union européenne cherche à renforcer le rôle de l'euro et envisage la mise en place d'un nouveau système de paiement à l'intention de l'Iran. Le Venezuela et le Pakistan s'évertuent eux aussi à diminuer le rôle du dollar dans leur économie. Le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, cité par The Wall Street Journal a fait savoir que la Russie renoncerait au dollar et opterait pour la monnaie nationale et "d'autres monnaies, européenne comprise". "De cette façon ces restrictions auront des conséquences désagréables pour les Américains", a-t-il ajouté. De nouvelles sanctions américaines contre la Russie étaient entrées en vigueur le 27 août. Un nouveau train de sanctions encore plus dures pourrait être introduit prochainement pour frapper l'octroi de crédits aux personnes morales russes et les opérations d'import-export. Toujours en août, un projet de loi avait été soumis à l'examen du Congrès américain contenant un large éventail de mesures antirusses, y compris des sanctions contre la nouvelle dette publique et les banques d'État russes, parmi lesquelles Vneshekonombank, Sberbank, VTB, Gazprombank, Rosselkhozbank et Promsviazbank. Les experts ont signalé à Sputnik que les formulations de ce document concernant les banques sont très vagues et que, de toute évidence, elles pourraient également être frappées d'interdiction de paiements en dollars.