Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui a affirmé, jeudi à Alger, que le projet de loi sur les collectivités territoriales "a connu un progrès et se trouve actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement (SGG) en attendant de le soumettre prochainement au Conseil du gouvernement, puis au Conseil des ministres". S'exprimant lors d'une conférence de presse au terme de la réunion gouvernement-walis, M. Bedoui a indiqué que "le projet de loi sur les collectivités territoriales soumis au SGG, a connu un progrès et sera présenté prochainement au conseil du gouvernement, puis au conseil des ministres et au parlement en cas d'approbation". Il a mis en exergue également que "les élus locaux ont une responsabilité énorme dans la concrétisation de la nouvelle vision" contenue dans ce projet de loi. Le ministre a estimé que le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux participants à cette conférence se veut une "feuille de route pour promouvoir le développement local", soulignant le souci du gouvernement à concrétiser le contenu du message du Président Bouteflika et ses orientations au service du citoyen en vue d'améliorer ses conditions de vie". Après avoir précisé que la "création des wilayas déléguées" ne signifie pas un nouveau découpage administratif", M. Bedoui a fait savoir que "l'expérience sur le terrain a imposé le travail dans un cadre qui fait des wilayas déléguées des wilayas autonomes", ajoutant que le "renforcement des prérogatives des walis délégués, sur décision du Chef de l'Etat, a pour objectif de servir les intérêts des citoyens en insufflant une dynamique de développement soutenue à ces wilayas". La prise de décisions décentralisées vise à alléger et à accélérer les mesures pour répondre aux préoccupations des citoyens", a-t-il soutenu. Répondant à une question sur le phénomène de l'immigration clandestine, M. Bedoui a affirmé, par ailleurs, que "l'Algérie était une pays de principes et de valeurs et qui respectait les droits de l'homme. Aucun pays n'est en mesure de lui apprendre la manière de gérer ce phénomène", a-t-il dit, ajoutant que l'Algérie "œuvrait en coordination avec les pays limitrophes et les instances internationales". Soulignant que "l'Algérie faisait face à des phénomènes inexpliqués en raison de l'exploitation de femmes et d'enfants des migrants clandestins", le ministre a affirmé que "l'Algérie avait le droit de préserver la sécurité, la stabilité et la quiétude de sa population". Les travaux de la réunion gouvernement-walis ont été sanctionnés précédemment par l'adoption d'une série de recommandations visant à renforcer le rôle des collectivités locales dans le processus du développement du pays. Des experts et des spécialistes ont débattu, au niveau de cinq ateliers de travail, des thèmes relatifs à la gestion des collectivités locales en vue de parvenir à la concrétisation du développement local générateur de richesse et facteur de la croissance économique nationale à travers l'adoption de la démarche de décentralisation. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a appelé les walis, dans un message adressé aux participants à cette rencontre, à adopter un nouveau mode de gouvernance "basé sur l'initiative, l'anticipation, la gestion par objectif et l'approche par résultats", exhortant les collectivités locales à s'acquitter "pleinement" de leur rôle dans le développement national. Dans ce sens, M. Bedoui a fait savoir qu'"il sera procédé au renforcement du développement local par des programmes spéciaux de rattrapage décidés par le président de la République au profit des régions du Sud et des Hauts Plateaux", annonçant, à ce propos, "la finalisation des études relatives à ces programmes avec la contribution de tous les secteurs". "Lesdits programmes seront mis en œuvre à partir de l'année 2019 selon un programme de réalisation défini ce qui permettra de remédier aux dysfonctionnements", a-t-il indiqué. Il a ajouté que le Président Bouteflika et le gouvernement accordaient un intérêt majeur aux zones frontalières traduit par la mise en place de plans d'action spéciaux pour leur développement et la création de nouveaux postes de travail à travers le financement par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales de nombreux programmes communaux relevant de 12 wilayas frontalières d'une enveloppe financière de 4.4 milliards DA outre des plans communaux de développement (PCD)". Pour leur part, les ministres participant à la rencontre gouvernement-walis ont salué l'option de la gestion décentralisée qui sera concrétisée une fois la loi sur les Collectivités locales amendée, affirmant leur disponibilité à concrétiser ce modèle de gestion.