Un mémorandum d'entente a été signé, mardi, entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite portant sur la création d'un mécanisme de concertation politique et de coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays. Cet accord a été signé par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et son homologue saoudien, l'émir Saoud El Fayçal. Le ministre saoudien a indiqué que le mémorandum porte sur "la coordination de la coopération entre les deux ministères, notamment en ce qui a trait à l'organisation de rencontres entre les responsables des deux pays au niveau ministériel et au niveau des collaborateurs pour traiter de différentes questions politiques qui intéressent les pays arabo-musulmans". "Nous avons besoin de ce genre de coopération compte tenu de la situation que traverse la région", a-t-il ajouté. Concernant la lutte antiterroriste, l'émir saoudien a rappelé que "la coopération est établie entre les deux parties dans ce domaine". "Nous avons discuté avec M. Medelci de certaines idées susceptibles de renforcer la coopération qui revêt une importance majeure pour les deux pays en vue de lutter contre ce phénomène qui a touché nos pays", a-t-il souligné. S'agissant de la crise libanaise, l'émir Saoud El Fayçal a indiqué qu'il y a "une position arabe collective" vis-à-vis de cette question, estimant qu'elle constitue "le véritable critère" de la question libanaise. Il a exprimé, dans ce sens, le souhait que le sommet de Damas "puisse aboutir à l'adoption de cette solution". L'émir El Fayçal est arrivé dans la matinée d'hier à Alger, dans le cadre d'une visite officielle, à l'invitation de son homologue, M. Medelci. A son arrivée à Alger, l'Emir Saoud El Fayçal, a souhaité que "le sommet de Damas puisse contribuer au règlement de la question libanaise". L'Emir Saoud El Fayçal a souligné que la crise politique que traverse le Liban, qui n'a pas encore pris une décision officielle et définitive sur sa participation au sommet arabe prévu les 29 et 30 mars à Damas est "la question de l'heure", qualifiant d'"incompréhensible" la persistance de ce problème jusqu'à ce jour. "En dépit des interventions de nombreux pays, notamment de la part de la Ligue arabe et nonobstant les solutions équitables proposées pour le règlement de cette question, la situation demeure inchangée et menace ainsi l'unité du Liban". L'hôte de l'Algérie a formulé le vœu d'avoir l'opportunité d'examiner cette question avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika en vue de dégager, a-t-il dit, "une vision commune sur les moyens de sortie de crise". La question de la participation du Liban au sommet arabe demeure en suspens jusqu'à ce jour, le Premier ministre libanais, M. Fouad Siniora, qui a reçu lundi l'invitation de la Syrie pour prendre part au sommet ayant préféré "prendre plus de temps avant de décider".